Les membres présumés de la seconde équipe, confondue notamment grâce au décryptage de téléphones Sky ECC souvent utilisés par les malfaiteurs, pourraient quant à eux être jugés lors d'un procès distinct à l'automne 2022, a indiqué le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux.
La décision de juger ces deux bandes, à l'origine d'une "guerre de territoire" qui avait fait une onze blessés et un mort, lors de deux procès distincts, a notamment été prise pour des raisons de "sécurité, compte tenu de l'antagonisme entre ces deux équipes", a-t-il expliqué.
En ce qui concerne la première bande, ses neuf principaux organisateurs présumés seront jugés devant le tribunal correctionnel de Besançon du 13 au 16 juin 2022, a indiqué M. Manteaux.
Les mis en causes, dont sept sont en détention provisoire, sont poursuivis pour "trafic de stupéfiants", "association de malfaiteurs" et "violences volontaires aggravées, en réunion et avec arme", a-t-il précisé. Par ailleurs, huit mineurs de la même équipe seront jugés devant le tribunal pour enfants à une date ultérieure et dix "seconds couteaux" le seront ensuite lors d'une procédure dite de plaidé coupable, a poursuivi le magistrat.
Entre novembre 2019 et mars 2020, deux bandes rivales s'étaient affrontées pour le contrôle du trafic de stupéfiants dans le quartier de reconquête républicaine (QRR) de Planoise. Cette guerre de gangs avait donné lieu à 18 épisodes d'échanges de coups de feu, faisant onze blessés, dont des mineurs, et un mort de 23 ans. L'enquête portant sur cet homicide est toujours en cours. Deux frères, qui étaient en détention au moment des faits, sont soupçonnés d'être les commanditaires et les organisateurs principaux de la première équipe.
Selon les investigations menées en co-saisine par la police judiciaire et la sûreté départementale de Besançon, ils dirigeaient le trafic de stupéfiants depuis leur lieu de détention.
Au total, 57 personnes ont été mises en examen dans cette affaire - 27 dans la première équipe et 30 dans la seconde - qui a fortement ébranlé les habitants du quartier populaire de Planoise.
(Avec AFP)