Grippe aviaire : la France élève le niveau de risque sur son territoire face à la progression de l’infection en Europe

Publié le 14/09/2021 - 14:53
Mis à jour le 14/09/2021 - 14:32

La situation épidémiologique vis-à-vis de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) est préoccupante selon un communiqué du ministère de l’Agriculture ce mardi 14 septembre.

 © RitaE Pxb CC0
© RitaE Pxb CC0

Depuis le 1er août dernier, 25 cas ont été détectés dans la faune sauvage et autres oiseaux captifs en Europe. Depuis le 2 septembre, deux cas H5N8 ont été déclarés en Belgique, l’un chez un négociant d'oiseaux d'ornement, l’autre chez un particulier. Le Luxembourg a également déclaré un cas chez un particulier, en lien direct avec les ventes effectuées par le négociant belge précité.

Un foyer dans les Ardennes

Par ailleurs, en France, le laboratoire national de référence de l’ANSES a confirmé le 9 septembre un foyer H5N8 chez un particulier détenteurs de volailles (canards, poules, dindes, pigeons) dans le département des Ardennes. Tous les animaux ont été euthanasiés le 8 septembre, de manière anticipée, pour éviter la diffusion du virus, et les zones de protection et de surveillance ont été immédiatement mises en place autour du foyer.

Ce cas ne remet pas en cause le statut recouvré par la France le 2 septembre de "pays indemne d’influenza".

Le niveau de risque "modéré"

Au vu de ces évolutions et compte tenu de la probable persistance du virus dans la faune sauvage (migratrice et résidentielle), le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation a décidé d'élever le niveau de risque de "négligeable" à "modéré" sur l'ensemble du territoire métropolitain. Cette décision a été prise après information des professionnels des filières avicoles et de la Fédération nationale des chasseurs. Julien Denormandie, le ministre de l'Agriculture, appelle "au strict respect des mesures de biosécurité et à la surveillance accrue de la part des acteurs professionnels, des particuliers détenteurs d’oiseaux et des chasseurs".

Des mesures obligatoires depuis le 10 septembre

De ce fait, des mesures de prévention sont rendues obligatoires à compter du 10 septembre dans les communes situées dans des zones dites à risque particulier (ZRP), c’est-à-dire abritant des zones humides fréquentées par les oiseaux migrateurs. La liste des communes concernées est définie par l’arrêté ministériel du 16 mars 2016.

Les mesures qui s’y appliquent sont les suivantes :

  • mise à l’abri des volailles ;
  • interdiction de rassemblement d’oiseaux (pour des concours par exemple) ;
  • interdiction de faire participer des oiseaux originaires de ZRP à des rassemblements
    organisés dans le reste du territoire ;
  • autorisations limitées des transports et d’introduction dans le milieu naturel de gibiers
    à plumes et de l’utilisation d’appelants ;
  • interdiction des compétitions de pigeons voyageurs ;
  • vaccination obligatoire dans les parcs zoologiques pour les oiseaux ne pouvant être confinés ou protégés sous filet.

Ces mesures sont accompagnées d’une surveillance clinique quotidienne dans tous les élevages (commerciaux et non commerciaux).

"Dans ce contexte, la mise en œuvre rapide et complète de la feuille de route signée le 8 juillet dernier entre l’État et les professionnels pour éviter une nouvelle épizootie est essentielle", souligne le ministère de l'Agriculture. "Elle permettra de mieux protéger les élevages face au risque « influenza » via les différentes mesures qu’elle porte : obligation renforcée de mise à l’abri des volailles en cas de risque croissant ; mise en place de règles de prévention (biosécurité) plus strictes ; réduction des densités de palmipèdes dans le sud-ouest, gestion des mouvements de gibiers et d’appelants permettant de limiter les contacts avec la faune sauvage etc."

Les nouvelles règles applicables entreront en vigueur très prochainement.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

Pollens : la Bourgogne-Franche-Comté en alerte jaune

Le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) à placer dimanche 16 février 2025, 30 départements en rouge, pour risque élevé d’allergie. Tous les autres départements, dont la Bourgogne-Franche-Comté, sont en jaune, pour risque moyen. On fait le point avec Atmo BFC en charge de la surveillance de l’air dans la grande région. 

“Tout Besançon donne”, c’est parti !

Du 12 février au 12 mars 2025, l’Établissement français du sang lance un challenge aux habitants du Grand Besançon : faire rentrer le don de sang et de plasma dans leur quotidien. Pour cela une grande campagne, intitulée Tout Besançon Donne mettant en scène plusieurs ambassadeurs bisontins, sera visible durant un mois dans les rues de la cité comtoise.

Prévention du suicide : “En se mettant au travail, on obtient des résultats”

Dans un contexte où la santé mentale a été désignée grande cause nationale pour l’année 2025, un colloque régional autour de la prévention du suicide s’est tenu ce mardi 11 février 2025 au pôle Viotte de Besançon. Une initiative de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté, de Promotion santé, des Vigilans (prévention de la récidive) et du "3114", numéro national de prévention du suicide.

Journée mondiale de l’épilepsie : un stand d’information au CHU de Besançon le 10 février

À l'occasion de la journée internationale de l'épilepsie, le CHU de Besançon se mobilise pour informer et sensibiliser le public à cette maladie neurologique encore trop méconnue. Le lundi 10 février de 9h à 16h, un stand d'information sera installé dans le hall principal de l'hôpital Jean-Minjoz.

Aulne et noisetier en floraison : un risque “moyen” d’allergie en Bourgogne Franche-Comté

Atmo Bourgogne Franche-Comté a publié son premier bulletin allegro-pollinique de l’année 2025 pour décrire les risques allergiques de ces prochains jours dans la région. Même si nous sommes encore en hiver, des végétaux sont en floraison et devraient gêner les personnes allergiques…

L’ARS présente les premiers résultats d’une enquête sur la leishmaniose en Bourgogne-Franche-Comté

L’Agence Régionale de Santé Bourgogne-Franche-Comté (ARS BFC) a conduit l’an dernier une enquête de terrain dans la région pour détecter la présence d’insectes vecteurs d’une maladie parasitaire humaine et animale, la leishmaniose. Elle a également pour ambition de mieux connaître et prioriser les zoonoses et les maladies vectorielles (pathologies transmises par l’intermédiaire d’insectes ou de tiques par exemple, qui se nourrissent de sang).

Pour désengorger les urgences, L. Croizier souhaite une maison médicale de garde près du CHU de Besançon

Dans un courrier en date du 4 février 2025, le député du Doubs Laurent Croizier, demande au directeur général de l’ARS Bourgogne Franche-Comté la création d’une maison médicale de garde à proximité immédiate du CHU de Besançon. Pourquoi ?

Journée mondiale contre le cancer : la nutrition protectrice et la nutrition néfaste…

Avec environ 163.000 décès en 2021 en France, le cancer fait l'objet de nombreuses études et recherches. Que ce soit pour le cancer du côlon, du poumon, du sein ou de la prostate qui sont les plus nombreux, toutes les études convergent vers la mise en cause de différents facteurs. Notre diéteticienne bisontine, Valentine Caput, nous parle aujourd'hui, journée internationale contre le cancer, des facteurs nutritionnels identifiés...

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 8.31
couvert
le 20/02 à 21h00
Vent
1.33 m/s
Pression
1026 hPa
Humidité
91 %