Pour rappel, l’intersyndicale (FO, CFTC et CFE-CGC) a appelé à la grève les agents. La CGT, elle, affirme « ne pas cautionner » le mouvement.
Depuis le 28 janvier dernier, les bus et tramways sont à l’arrêt à partir de 20h00 suite à un mouvement de grève. En journée, les services fonctionnent comme à l’accoutumée grâce à la mobilisation des agents de Kéolis Besançon Mobilités. Au total, seulement 10 à 15 conducteurs sur 345 sont en grève chaque jour (et pour la majorité seulement 59 minutes lors de leur prise de poste).
Une grève majoritaire des régulateurs
Selon Carol Ambrosini, directeur marketing pour Kéolis Besançon Mobilité, les perturbations en soirée s’expliquent par le fait que le mouvement est majoritairement suivi par les agents de maîtrises et régulateurs : "Il faut comprendre que les régulateurs sont aux postes de contrôle. Finalement, c’est comme dans un aéroport, ils effectuent le rôle de la tour de contrôle".
D’ordinaire, six à sept régulateurs sont nécessaires pour faire circuler directement les tramways et bus. Le mouvement de grève perturbe donc considérablement le bon fonctionnement des services.
"Nous avons voulu privilégier la plage horaire allant de 4h00 du matin à 21h00 qui représente 97 % de la fréquentation du réseau (solaires, salariés). Nous ne sommes actuellement pas capables de courir l’intégralité du réseau. Nous savons bien que les employés de nuit sont impactés, à notre grand regret", précise Carol Ambrosini en indiquant qu’une vingtaine d’agents d’autres services avaient dû être mobilisés ( habilités à la conduite du tramway, habilités "électrique"…).
Une grève illimitée…
Une réunion est prévue entre les membres de la Direction de Kéolis Besançon Mobilités et l’intersyndicale afin de poursuivre le dialogue ce mercredi 2 février à 14h00. Cette dernière devrait permettre d’avoir un calendrier sur la poursuite ou non du mouvement.
Pour Carol Ambrosini, le réseau Ginko sera impacté le soir jusqu’à jeudi, mais fonctionnera en journée. Vendredi, une plus forte mobilisation est attendue et pourrait davantage perturber le réseau (il devrait fonctionner comme lors des vacances scolaires avec un renfort mis en place sur les lignes 3 et 7).