Pour les agents territoriaux cette réforme est "violente, injuste, et nie toute pénibilité" de leurs métiers. Ce recul de l’âge de la retraite à 64 ans et l’augmentation de la durée de cotisations à 43 ans "réduit d’autant le reste à vivre en retraite de l’ensemble de nos collègues", selon les syndicats.
Pour les agents de catégorie C qui constituent ¾ des effectifs des collectivités, l’impact de cette réforme est "encore plus inacceptable". À 65 ans, l’espérance de vie est de 17 ans et 4 mois, pour les agents de catégorie C de la filière technique, elle diminue d’1 an et 2 mois, explique l’intersyndicale. 25 % des hommes les plus pauvres seront déjà morts avant d’atteindre l’âge de 62 ans et ne profiteront pas de leur retraite, selon l’Insee.
Selon les syndicats, "ces mesures pénalisent les agents qui ont commencé leur carrière tôt. Un agent, qui a commencé à 20 ans, devra partir à 64 ans soit 44 ans de cotisation plus que les 43 ans annoncés". Ils ajoutent que "les femmes, ayant eu des enfants, pouvaient espérer partir plus tôt que l’âge légal de 62 ans, aujourd’hui si la réforme est adoptée, celles-ci devront partir à 64 ans."