"C'est tout haché. Il ne reste plus rien": Jean-Paul Durup, propriétaire du domaine du même nom à Maligny, près de Chablis, n'a "Jamais vu un orage comme celui-là". "Cette parcelle-là est totalement grillée", dit-il à l'AFP en montrant les premières pousses totalement déchirées par la grêle, alors qu'elles venaient de sortir des cèpes.
Des grêlons ''gros comme des noix''
Mercredi soir, la région de Chablis a été traversée par deux "supercellules grêligènes", selon Météo-France, provoquant par endroits la chute de grêlons parfois gros comme des noix.
"De la grêle, il y en a déjà eu mais jamais comme ça", juge M. Durup, marchant sur des couches de grêlons tapissant le sol entre les rangées de vignes. "Les dégâts sont assez conséquents dans certains villages", a de son côté estimé le vice-président de l'Association des producteurs de Chablis, Frédéric Gueguen.
"Les pousses sur les vignes sont encore jeunes et donc fragiles", souligne ce viticulteur du Domaine Céline et Frédéric Gueguen, qui n'avait pas encore une idée précise des éventuels impacts sur ses vignes.
Une année désastreuse pour les viticulteurs
"Il n'y aura pas beaucoup de Chablis cette année", estime pour sa part Arnaud Nahan, co-propriétaire du Domaine du Chardonnay, à Chablis. "La grêle a tout haché. Elle a ravagé une bonne partie de tout le vignoble", dit-il à l'AFP, relevant qu'"à certains endroits, on est à 100% de
pertes". "C'est une catastrophe cette année", souligne-t-il, rappelant qu'il "aura tout eu cette année", après un épisode de gel la semaine dernière et les importantes inondations de Pâques qui avaient entièrement recouvert le domaine au bord de la rivière Serein.
Le vignoble de Chablis recouvre près de 6.000 hectares. Plus de 67% des ventes sont réalisées à l'export.
(AFP)