Greffes rénales : en Bourgogne Franche-Comté, des délais plus longs que dans d'autres régions...

Publié le 18/06/2018 - 14:50
Mis à jour le 19/06/2018 - 22:12

28,4 mois a? Dijon et 36,4 a? Besanc?on : c’est le de?lai me?dian qu’il faut pour qu’un patient en attente de transplantation re?nale rec?oive un greffon en Bourgogne Franche-Comté selon l’association Renaloo. Ces dure?es sont tre?s supe?rieures a? celles observe?es a? Caen (13 mois) ou a? Poitiers (16,2 mois). De?ja? pointe?e il y a cinq ans, cette ine?galite? d’acce?s a? la greffe re?nale est accentue?e a? l’e?chelle nationale mais bien pre?sente en Bourgogne-Franche-Comte?.
 ©
©

En Bourgogne-Franche-Comte?, les de?lais me?dians avant une transplantation diffe?rent d’un centre a? l’autre, c'est ce révèle l'association de patients Renaloo. Ainsi, au plan statistique, un patient inscrit a? Besanc?on devra attendre 8 mois de plus que s’il avait e?te? inscrit a? Dijon. Ces de?lais diffe?rent e?galement entre les re?gions : le patient de Dijon attend par exemple un an de plus que s’il avait e?te? inscrit en Bretagne. En outre, ces de?lais me?dians s’allongent toujours plus : + 11,3 mois entre 2013 et 2016 a? Besanc?on et + 8,9 mois a? Dijon.

A? l’e?chelle nationale, Dijon fait partie des 12 centres dont les dure?es d’attente sont comprises entre 18 mois et 2 ans et demi. Besanc?on se situe parmi les 12 autres centres moins favorise?s, dont les de?lais sont compris entre 2,5 et 4,5 ans.

Une re?partition des greffons qui "ne respecte pas les principes inscrits dans la loi"

Selon la loi franc?aise, les re?gles de re?partition des greffons doivent assurer l’e?quite? parmi les patients. Mais, dans les faits, la situation est tout autre. Ces re?gles contribuent au maintien des iniquite?s, en permettant notamment a? l’e?tablissement ou? est re?alise? le pre?le?vement de conserver un des deux reins pour le greffer localement.

Ainsi, un seul des deux reins pre?leve?s sur chaque donneur de?ce?de? est mis en commun au niveau national entre l’ensemble des patients en attente (ils e?taient 17 700 en 2016). Le second rein est "sanctuarise?" et sa re?partition ne se fait qu’entre les quelques centaines de patients inscrits dans l’e?tablissement.

Ce syste?me dit du "rein local" date de l’e?poque de France Transplant, dans les anne?es 70, et vise a? garantir l’activite? des e?quipes de greffe, inde?pendamment des besoins des patients. Il de?roge ainsi a? toutes les attributions prioritaires, y compris aux priorite?s nationales.

A? l’heure actuelle, 46 % des reins pre?leve?s en France sont attribue?s localement. Le re?sultat : des de?lais d’acce?s a? la greffe tre?s diffe?rents selon les centres. Pre?s de 25 ans apre?s la loi de bioe?thique de 1994, qui affirmait que « Les re?gles de re?partition et d’attribution de ces greffons doivent respecter les principes d’e?quite?, l’e?thique me?dicale et viser l’ame?lioration de la qualite? des soins », l’e?quite? d’acce?s a? la greffe re?nale n’est toujours pas assure?e.

Renaloo : apre?s les constats, l’action

"Les ine?galite?s d’acce?s a? la greffe ne pourront que s’accentuer tant que sera maintenu le principe du rein local", indique l'association. Afin de faire e?voluer cette situation d’autant plus inacceptable que les associations de patients sont toujours exclues des travaux relatifs aux e?volutions des re?gles de re?partition, conduits par l’Agence de la biome?decine et auxquels seules les e?quipes de greffe sont associe?es, Renaloo a formule? dans le cadre des Etats Ge?ne?raux de la bioe?thique une se?rie de propositions, notamment celle de pre?ciser dans la loi que le principe d’e?quite? pour l’attribution des greffons doit s’inscrire au niveau national.

L’association a saisi le De?fenseur des Droits et alerte? la Ministre des Solidarite?s et de la Sante? ainsi que le Comite? consultatif national d’e?thique sur le sujet.

A? l’occasion de ce 22 juin 2018, journe?e nationale de re?flexion sur le don d’organes et la greffe, "il est plus que jamais essentiel d’en appeler a? la ge?ne?rosite? et a? la solidarite? des donneurs. Mais il est aussi ne?cessaire de leur garantir, ainsi qu’aux patients en attente de greffe, que ce don pre?cieux sera distribue? de manie?re a? la fois e?quitable et irre?prochable", affirme Renaloo.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

La rougeole en recrudescence en Bourgogne Franche-Comté : l’ARS appelle à la vigilance

Depuis le début de l'année, dans un contexte marqué par des flambées épidémiques en Europe et dans le monde, la France hexagonale fait face à une recrudescence des cas de rougeole. La Bourgogne-Franche-Comté n’échappe pas à l’intensification de la circulation du virus, a-t-on appris ce mardi.

Sondage – Quand vous faites vos courses, prêtez-vous une attention particulière au Nutri-Score sur les produits ?

Dans un souci de santé publique, un nouveau Nutri-Score a été validé le 14 mars 2025. Parmi les changements, on retrouve une meilleure classification des huiles et une plus grande sévérité sur le sucre. Toutefois, la grogne gagne certains produits comme le pruneau qui se trouvent avec la même note que des produits ultra-transformés… Et vous, prêtez-vous une attention particulière au Nutri-Score sur les produits ?

L’ARS soutient la création d’une maison médicale près du CHU de Besançon

Le député du Doubs Laurent Croizier se félicite du soutien de l’Agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté à son projet de création d’une maison médicale de garde à proximité du CHU de Besançon, apprend-on dans un communiqué du 18 mars 2025. Objectif de ce projet : désengorger les urgences et améliorer l’accès aux soins en dehors des horaires d’ouverture des cabinets médicaux.

Don de plasma : l’EFS rappelle que “les patients ont besoin de vous”

Si les besoins en sang sont toujours élevés, l’Établissement français du sang fait également face à un autre enjeu, celui de collecter plus de plasma, la partie liquide du sang servant à fabriquer des médicaments et dont les seuls dons français ne permettent pas aujourd’hui de combler les besoins d’une majorité de patients. 

Tout Besançon donne : près de 1.300 dons de sang et de plasma en un mois

La grande campagne de communication "Tout Besançon Donne", organisée par l'Établissement français du sang (EFS) du 12 février au 12 mars 2025, a rencontré un franc succès. Grâce à l'implication de nombreux acteurs locaux et de six ambassadeurs engagés, les dons de sang et de plasma ont dépassé les prévisions initiales.

Semaine du rein à Besançon : 11.000 patients découvrent trop tard qu’ils souffrent d’une insuffisance rénale terminale

La campagne annuelle de sensibilisation et de dépistage des maladies rénales est de retour. Organisée par France Rein, la 20e Semaine nationale du rein a pour objectif de sensibiliser le public aux maladies rénales et d’encourager un dépistage précoce. Une action de France Rein Franche-Comté se déroulera lundi 17 mars 2025 au CHU de Besançon.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 10.99
couvert
le 28/03 à 21h00
Vent
1.8 m/s
Pression
1012 hPa
Humidité
68 %