Le chauffage aux granulés de bois connaît un rebond, avec des commandes de poêles individuels en hausse de 36% sur un an au 1er trimestre et une embellie attendue des ventes de chaudières, a indiqué la filière, qui déplore "l'instabilité" des politiques de soutien de l’État.
Le secteur se remet d'une période 2022-23 difficile liée notamment à "une sensation de pénurie" et une hausse des prix du granulé. Or "il n'y a pas eu de manque de granulé", souligne Eric Vial, délégué général de Propellet, qui admet que "la filière n'a pas su gérer" ce boom de la demande, "on est responsable aussi".
Le secteur a aussi souffert d'un repli des aides d'État au profit des solutions électriques, en particulier des pompes à chaleur. "Qu'on arrête de nous remettre en cause !", s'agace M. Vial, qui veut "rétablir la vérité sur le granulé".
Le granulé "plus économique" que l'électricité selon le secteur
Aujourd'hui, le granulé a retrouvé "une situation de prix normal", et il reste toujours "plus économique" que l'électricité, le fioul ou le gaz propane, selon les calculs du secteur. D’après les données de BFM Business, le prix moyen de la tonne de pellets est passée à 365€ en août 2024 contre 636€ en 2022.
Ces pellets sont issus à 95% de l'industrie du sciage (sciure et chutes, le bois d'œuvre générant en moyenne un volume égal de "déchets") et à 5% de rondins issus de coupes sanitaires et d'éclaircies, explique le secteur.
Le prix du fioul affiche lui aussi une baisse de 110€ pour mille litre depuis février 2024 toujours selon BFM Business. Une chute des prix qui s’explique par une faible demande estivale et une consommation globale en baisse du fait d’un hiver 2023-2024 assez doux.
(avec AFP)