Plusieurs aires d'accueil des gens du voyage – moins volumineuses – existent déjà dans le Grand Besançon : à la Malcombe, à Thise, à Pirey, aux Montboucons, à Marchaux-Chaudefontaine… Pourtant, elles sont loin de rencontrer les critères établis par le schéma départemental, en œuvre depuis 2013. Pour être conforme à ce dernier, l'Agglomération devrait être dotée de douze installations familiales, un chiffre bien différent de ce qu'elle affiche aujourd'hui.
A cheval sur Champagney et Chemaudin-les-Vaux
D'où la nécessité pour le Grand Besançon de créer cette aire d'accueil de très grands passages, qui pourra recevoir près de 250 caravanes, avec des installations d'eau, d'électricité et de déchets ménagers sur place. Le lieu de construction de cette zone est déjà décidé : ce sera sur un champ de six hectares placé sur les communes de Champagney et Chemaudin-et-Vaux. Entre la route départementale 67, qui relie Besançon et Gray, et l'autoroute A36.
"On espère enrayer les installations illicites"
Cette aire sera ouverte aux gens du voyage seulement quelques mois par an, entre avril et septembre ; pourtant, une zone d'un hectare environ restera accessible aux caravanes toute l'année. Et ce détail à son importance. Toute son importance même, pour les maires des communes concernées. "On a accepté cette installation en espérant qu'elle enrayera les installations illicites dont on est victime" explique Gilbert Gavignet, maire de Vaux. "Tout au long de l'année, un bon nombre de nos terrains sont occupés par des caravanes, de façon totalement illégale. Avec les dégradations et nuisances qui s'accompagnent." L'idée est donc, avec cette nouvelle aire, d'absorber ces installations illicites sur un terrain d'accueil. Et forcément, pour se faire, ledit terrain doit être ouvert toute l'année…
Suivant ce même cheminement, le maire de Champvans-les-Moulins aura obtenu la création d'un merlon autour de la zone. La voie communale qui longe l'aire d'accueil mène directement à son village et pour lui, il était essentiel "d'éviter les courants de fuite vers les communes."
A noter, le projet, qui devrait aboutir en 2020, est estimé à 2,5 millions d'euros.