GBM veut renforcer sa stratégie emploi pour faire face à une conjoncture économique instable

Face à une conjoncture économique marquée par une instabilité persistante depuis 2020, Grand Besançon Métropole souhaite redoubler d’efforts pour répondre aux enjeux de l’emploi sur son territoire. Une stratégie globale est reconduite et amplifiée pour 2025, avec un budget de fonctionnement de plus de 900.000 € mobilisé. Le conseil de communautaire sera invité à prendre acte des actions lors de sa prochaine séance jeudi 10 avril.

Anne Vignot et Nicolas Bodin © Alexane Alfaro

Depuis la crise sanitaire, l’économie internationale alterne entre reprises vigoureuses et ralentissements marqués. Après une période de rattrapage en 2021 et 2022, la situation s’est fragilisée en 2023, tendance confirmée fin 2024 et début 2025. Grand Besançon Métropole observe une baisse de régime dans plusieurs secteurs clés du territoire, tels que la construction, la sous-traitance automobile, l'horlogerie, le luxe d'entrée et de gamme intermédiaire ou encore la santé.

Ces fluctuations ont un impact direct sur les besoins en main-d'œuvre. "Ces mouvements d'accélération et de ralentissement ont un impact majeur sur les besoins en ressources humaines des entreprises", souligne Nicolas Bodin, vice-président de GBM délégué à l’Emploi et l’Insertion, que ce soit à court terme, lorsque les carnets de commandes sont pleins, ou à plus long terme, en raison des nécessaires transitions industrielles.

Trois axes d’intervention pour l’emploi

La stratégie emploi-insertion de GBM repose sur trois axes complémentaires : la gouvernance locale de l’emploi, le soutien aux entreprises, et l’accompagnement des publics éloignés de l’emploi.

Depuis 2024, un Comité local pour l’emploi (CLPE) a été instauré par l’État, en co-présidence avec GBM. Cette instance vise à coordonner les acteurs de l’emploi et de l’insertion à l’échelle du bassin d’emploi de Besançon.

"GBM contribue à la définition des politiques de l'emploi, de formation et d'insertion sur son territoire", nous indique-t-on. L’objectif est de garantir ”une couverture territoriale complète” par les partenaires de l’emploi (France Travail, Mission locale, Cap Emploi, etc.) et de mieux orienter les financements publics vers les priorités locales, comme l’attractivité du territoire, l’accueil de nouveaux actifs et l’adéquation entre l’offre et la demande de compétences.

L’agilité face aux besoins RH des entreprises est au cœur du partenariat avec l’association Réussite emploi Franche-Comté (REFC), soutenue à hauteur de 30.000 € annuels. Cette convention vise à favoriser une gestion prévisionnelle des emplois et compétences (GPECT), avec deux volets :

Parmi les actions phares de 2024, on retiendra :

Ce volet constitue "le cœur de l’intervention de GBM en faveur de l’emploi en termes de moyens mobilisés". En 2025, plus de 900.000 € y seront consacrés, répartis entre plusieurs dispositifs :

Les clauses sociales dans les marchés publics, qui ont permis à plus de 800 personnes de retrouver un emploi en 2024, représentant 200.000 heures de travail. En 2023, "près de 100 personnes sont entrées durablement dans l'emploi à la suite de leur parcours sur une activité clausée", nous précise-t-on.

Infos +

GBM annonce également la préparation d’un événement de signature officielle de la charte LESE/Paqte, en partenariat avec les acteurs locaux, afin de renforcer l'engagement des entreprises pour l'emploi et l’insertion. Cet événement, prévu courant 2025, s’inscrira dans la dynamique déjà amorcée par les 10 animations et forums organisés l’an passé.

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