Pour Laurent Roy, le directeur régional de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, le renouvellement de ce contrat est apparu comme "essentiel" afin de "continuer cette dynamique" déjà portée lors du premier contrat courant de 2019 à 2021.
Parmi les nouveaux volets de ce contrat, celui-ci met notamment l’accent sur la désimperméabilisation. Un rétropédalage après des années passées à se débarrasser de l’eau de pluie en l’évacuant le plus vite possible. Un "non-sens" pour la maire Anne Vignot, encore plus pour Laurent Roy qui explique qu’en faisant cela "on transforme de l’eau potable en polluant". Ce mode d’aménagement n’était "plus du tout adapté avec les nouveaux enjeux écologiques" souligne le directeur régional. Désimperméabiliser "c’est éviter tout cela" en rechargeant les nappes et en revégétalisant.
Un changement de paradigme de l’aménagement urbain
GBM a prévenu que les actions d’aménagement de la voirie allaient se multiplier en ce sens. La place de la Bascule et ses abords vont ainsi être rénovés en prenant en compte le paramètre de la gestion de l’eau et de la biodiversité. L’objectif de ces travaux vise à conforter la place comme élément central du quartier tout en accompagnant le projet de construction de logement de Néolia sur le site de l’ancienne école de la Pelouse. Parmi les multiples aménagements prévus, la nouvelle place subira une désimperméabilisation de ses sols afin de faciliter l’infiltration des eaux pluviales et de nouveaux arbres seront plantés pour créer des ilots de fraicheur.
Autre enjeu en matière de qualité de l’eau, la lutte contre les pollutions par les substances toxiques. C’est ainsi que la CCI Saône Doubs prend part au projet afin notamment de travailler avec les industriels pour rechercher les solutions de réduction à la source des rejets de substances toxiques dans les milieux (opération Preventox).
Mobilisation des écosystèmes au service de la ressource en eau
Outre les travaux sur les systèmes d’assainissement qui seront réalisés sur les stations d’épuration, en matière de qualité d’eau, la source d’Arcier qui fournit 40% de l’eau potable de Besançon reste dépendante du bon état de la gestion du marais de Saône qui doit donc être entretenu. "En gérant bien le marais de Saône, on empêche la pollution de la source et on évite de devoir traiter l’eau ensuite pour la dépolluer" résume Laurent Roy.
Toutes les parties, Laurent Roy pour l’agence de l’eau, Anne Vignot pour la Ville de Besançon, Franck Laidie pour Grand Besançon Métropole, Thierry Petament pour la CCI Saône-Doubs et Ludovic Fagaut pour le syndicat mixte du marais de Saône ont procédé à la signature de ce contrat.