Une trentaine de personnes "portant des gilets jaunes" sont entrées dans ces locaux, causant "quelques légères dégradations", selon la police et le parquet de Dijon. La CFDT a en outre fait part dans un communiqué d'"attaques" contre ses locaux à Marseille, également "dans le prolongement des manifestations du 5 février".
Interrogé par l'AFP, Cyril Jouan, secrétaire général de la CFDT des Bouches-du-Rhône, a raconté qu'après que la manifestation CGT-"gilets jaunes" s'était dispersée à Marseille, un groupe de personnes, vêtues de gilets jaunes, a tenté de s'introduire dans le local de la CFDT. Le groupe n'a pas réussi à pénétrer dans ce lieu mais a proféré des insultes ("collabos", "vendus", "au bûcher") à l'adresse de la dizaine de personnes présentes à l'intérieur, selon cette source. Il n'y a pas eu de dégradations.
"Nous sommes surpris de ces attaques qui rappellent une autre époque, de ces techniques qui nous dépassent", a réagi M. Jouan. "Ces dérives fascisantes doivent être largement condamnées ; aucune divergence ni aucune colère ne peuvent justifier ces violences", a souligné dans un communiqué la confédération de Laurent Berger, ajoutant qu'elle "portera plainte".
La CGT, Solidaires et des organisations de jeunesse, dont l'Unef, ont organisé mardi une journée de mobilisation pour réclamer hausse des salaires et "justice fiscale", avec pour la première fois à leur côté des "gilets jaunes". Ces manifestations ont rassemblé près de 300.000 personnes dans 200 villes selon la CGT, 137.200 d'après le ministère de l'Intérieur.