"Nous allons prendre une prison française, on va la vider des personnes qui y sont et on y mettra, puisqu’on l’aura totalement isolée, totalement sécurisée, avec des agents pénitentiaires particulièrement formés, anonymisés", les "cent plus gros narcotrafiquants", a annoncé Gérald Darmanin, sur la chaîne LCI, sans préciser quel serait cet établissement pénitentiaire.
"On va montrer que quand on est en prison et qu’on est un narcotrafiquant on ne peut pas téléphoner et on ne peut pas avoir une vie agréable", a-t-il ajouté. Le ministre, qui a fait de la lutte contre le narcotrafic une de ses priorités depuis son arrivée le 23 décembre, entend "taper très fort" contre cette "menace de sécurité intérieure". "Aujourd'hui on isole certains trafiquants parmi d'autres détenus et on voit bien que ça ne marche pas ce système, si j'ose dire, de mixité", s'est-il justifié, citant notamment les détenus qui peuvent téléphoner en prison.
"Les prisons ne sont plus des entraves"
"Ce qui est insupportable", a estimé M. Darmanin, c’est que les prisons "ne soient plus des entraves pour la plupart (des narcotrafiquants) pour continuer leur trafic, ou assassiner, ou menacer des magistrats, des agents pénitentiaires, des journalistes ou des avocats". Pour ce projet, Gérald Darmanin a dit avoir pour l'heure "deux prisons en tête".
Selon l'entourage du ministre, la liste des 100 narcotrafiquants a été établie par un travail des services de police, de gendarmerie et sur la base d'éléments recueillis par le renseignement pénitentiaire.
(Avec AFP)