Les salariés se sont regroupés dès 8H00 au coeur de l'atelier de montage de la turbine à gaz 9HA, fleuron du site belfortain, pour empêcher son chargement sur une remorque qui devait l'emmener à la peinture, a indiqué l'intersyndicale à l'AFP."Il y a une dizaine de turbines à gaz 9HA à différents stades de fabrication à Belfort", a précisé le délégué CFE-CGC, Philippe Petitcolin. "La pénalité pour un jour de retard est d'environ 250.000 euros par turbine", a-t-il poursuivi.
Ce rapport de force "risque de s'inscrire dans le temps". Cyril Caritey, de la CGT
En fin d'après-midi, la turbine à gaz était toujours bloquée et l'accès au site de GE à Bourogne (Territoire de Belfort), situé à une dizaine de kilomètres de celui de Belfort, a également été bloqué par des salariés, d'après le syndicat Sud. Après la saisie lundi du tribunal administratif de Paris par deux syndicats pour dénoncer la responsabilité de l'Etat français dans le non-respect par GE de l'accord de 2014 sur le rachat de l'activité énergie d'Alstom, les salariés "créent un rapport de force de terrain", a estimé Alexis Sesmat, de Sud-Industrie. Pour Cyril Caritey, de la CGT, ce rapport de force "risque de s'inscrire dans le temps".
Le groupe américain, qui emploie quelque 4.300 salariés à Belfort, a annoncé en mai un plan de restructuration qui prévoyait initialement la suppression de près de 1.050 postes en France, dont 792 sur le site belfortain. La direction de GE à Belfort s'est dite toutefois "disposée" à réduire de 150 au maximum le nombre de postes supprimés sur ce site, "sous réserve" de discussions formelles avec les instances représentatives du personnel.
(Source AFP)