S'interrogeant sur "les intentions de GE", le ministre a poursuivi: s'agit-il d'un "plan d'adaptation à une conjoncture mondiale qui est plus difficile parce qu'il y a en ce moment moins de commandes de turbines à gaz ou est-ce qu'il s'agit d'un plan de liquidation dissimulé ?" . "Il est impératif de clarifier ce point", a-t-il dit, soulignant que "la vraie crainte (chez les salariés) est que, dans le fond, on fasse disparaître, discrètement mais sûrement, une activité sur le site de Belfort".
"1.050 salariés, c'est trop"
"Et ça, il n'en est pas question. Donc c'est à GE d'apporter tous les éléments d'assurance nécessaires", a poursuivi le ministre. A l'issue d'une rencontre avec les représentants du personnel et les élus locaux, Bruno Le Maire a insisté sur le fait que le plan social annoncé la semaine dernière par GE prévoyant 1.050 suppressions de postes, la plupart à Belfort, "ne convient pas".
"1.050 salariés, c'est trop. Il faut que GE améliore sa copie", a réclamé le ministre. Un comité de suivi, présidé par lui-même, doit être mis en place et se réunir "début septembre" à Paris. "M. le ministre parle de réduire le nombre (d'emplois supprimés). Nous, nous sommes encore sur stopper le plan social, qui n'a ni queue ni tête", a réagi le délégué CFE-CGC, Philippe Petitcolin, promettant "des actions" sans en dire plus.
"La diversification industrielle"
Le ministre de l'Economie est venu également pour évoquer "la diversification industrielle" du site belfortain, afin de lui garantir un avenir. "C'est l'aéronautique qui est aujourd'hui l'activité la plus prometteuse, celle sur laquelle, je pense, nous pouvons investir", a répété le ministre.
Il a souhaité la création d'une société pour développer cette activité sur le site, qui serait capitalisée d'abord par GE. "Pour chaque euro apporté par GE à cette société, je suis prêt à apporter un euro d'argent public à travers la banque publique d'investissement", s'est engagé Bruno Le Maire.
"Nous faisons un pas, à GE de faire le pas suivant", a lancé Bruno Le Maire, avant de quitter le site de Belfort sous les huées de plusieurs dizaines de personnes.
(Source AFP)