"Cet après-midi, nous rencontrons un certain nombre de responsables de services que nous n'avons pas encore rencontrés jusqu'à maintenant. Nous avons l'occasion de discuter du fond de notre projet alternatif (au plan social, NDLR) avec les personnes qui sont sur le terrain, les opérationnels", a expliqué à l'AFP l'élu Sud, Alexis Sesmat. "On comprend bien qu'on ne pourra pas renverser complètement la vapeur, que le groupe est dans une démarche de restructuration assez profonde. Ce qu'on met sur la table, c'est un plan de départs volontaires, un plan 'seniors' à 36 mois qu'on évalue à 200 personnes, plus un certain nombre de volontaires", a-t-il indiqué.
Les demandes des syndicats
L'intersyndicale souhaite qu'un effectif minimal de 1.500 personnes soit maintenu, un "seuil critique" selon M. Sesmat pour pérenniser l'activité gazière de GE. Elle demande également le maintien à Belfort des centres de décision pour les turbines 50 Hz, conformément à l'accord signé en 2014 entre l'Etat français et GE. Le groupe américain, qui emploie quelque 4.300 salariés à Belfort, dont 1.900 dans l'unité qui fabrique les turbines à gaz, a annoncé en mai un plan de restructuration prévoyant la suppression de près de 1.050 postes en France, dont 792 dans le site belfortain.
La direction de GE à Belfort s'est dite toutefois "disposée" à réduire de 150 au maximum le nombre de postes supprimés dans ce site, "sous réserve" de discussions formelles avec les instances représentatives du personnel.
"Tous les ateliers de production à Belfort sont occupés"
Jeudi matin, environ 500 à 600 personnes ont participé, selon les syndicats, à une assemblée générale à Belfort, alors que la réunion avec les responsables de service doit se tenir à 15H00. Le blocage de la production avait débuté mardi matin. Près de 300 salariés, selon les syndicats, avaient alors paralysé le processus de production d'une turbine à gaz 9HA, la plus puissante du monde, pour protester contre le plan de la direction. Ce mouvement s'était ensuite étendu aux autres ateliers de fabrication des turbines à gaz à Belfort et Bourogne.
Jeudi, "tous les ateliers de production à Belfort sont occupés et à Borogne le site est inaccessible, aux entrées comme aux sorties", a indiqué le délégué CGT, Cyril Caritey.
Une grande manifestation de soutien aux salariés de GE est annoncée le samedi 19 octobre à Belfort.
(Source : AFP)