Ils ont élevé des barricades pour empêcher le départ du camion transportant cette pièce de haute technologie de 250 tonnes, a constaté un correspondant de l'AFP.
"Nous respectons le droit des employés de manifester, toutefois ce blocage de la sortie de matériel du site de Belfort aujourd'hui est inacceptable", a déclaré à l'AFP la direction de GE, selon laquelle "ce blocage a retardé le travail réalisé par les employés du site et porte atteinte à notre capacité à livrer nos clients".
Les manifestants protestent contre un plan social qui prévoyait initialement la suppression de 238 postes dans la filière nucléaire et charbon. Ils réclament l'annulation de ce plan social et sa transformation en un plan de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), qui permettrait notamment d'éviter les départs contraints et de conserver les compétences en interne, "pour assurer l'avenir", explique le délégué syndical CFDT Christian Mougenot.
GE Steam Power a initié en décembre dernier un processus d'information-consultation au niveau européen "dans le cadre d'un projet de réorganisation lié à sa proposition de se retirer du marché des nouvelles centrales électriques au charbon", rappelle la direction.
"En France, les discussions se poursuivent avec les représentants du personnel de l'entité GE Steam Power Systems, qui ont donné lieu à des évolutions favorables du plan, notamment par le maintien de 94 postes sur les 238 concernés par le projet", souligne-t-elle.
Mardi, la présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, Marie Guite-Dufay (PS), et les élus locaux LR du Territoire de Belfort, dont le maire de Belfort, Damien Meslot, ont regretté le refus du ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, d'organiser une table-ronde avec les syndicats.
Ils ont demandé, dans un communiqué commun, un "moratoire sur le plan de suppression d'emplois au sein de GE Steam" afin de préserver "l'activité à Belfort" et "la souveraineté énergétique française".