Garde d'enfants, cours particuliers, ménage... Le nombre de particuliers employeurs en baisse en Bourgogne Franche-Comté

Publié le 12/07/2023 - 16:01
Mis à jour le 12/07/2023 - 16:55

Les chiffres nationaux présentant la situation des services à la personne (hors entreprises prestataires) en 2021 ont été publiés ce mois de juillet 2023. Les Urssaf Bourgogne et Franche-Comté ont dressé un panorama des particuliers employeurs et de leurs salariés dans la grande région.

Le "particulier employeur", c’est l’homme ou la femme qui a recours à un service à la personne pour des tâches relevant de la vie quotidienne : ménage, jardinage, garde d’enfants, soutien scolaire… Ce service est délivré soit directement par un salarié, soit par une structure mandataire, soit encore par une entreprise prestataire.

En lien avec la crise sanitaire et économique, entre fin 2019 et fin 2021, les indicateurs concernant l’emploi des particuliers employeurs se sont dégradés. Cette tendance est visible sur l’ensemble des données recueillies par le réseau Urssaf. Elle est plus marquée en Bourgogne Franche-Comté, - 5,3 % (- 2,3 % en France). La baisse reste contenue sur l’année 2021, - 0,5 %, avec une dégradation en deçà de celle de 2020, - 4,8 %. 

Le nombre de particuliers ayant recours aux services de garde d’enfants a ainsi reculé de 1,8 % en un an. Dans les autres champs de services à la personne, on note une croissance de + 1,1 %. Ce recul est cependant moins important que celui de l’année précédente (- 4,3 %) : la dégradation s’est donc amoindrie en un an, comme au niveau national. 

Le nombre d’heures salariées est lui au contraire en croissance à l’inverse de l’année passée : + 1,9 % pour les heures de garde d’enfants et + 5,1 % pour les autres prestations. Après une année 2020, fortement marquée par la crise sanitaire, l’année 2021 montre un retour progressif vers l’utilisation des services à la personne et donc vers une progression des heures demandées par les employeurs.

Les activités des particuliers employeurs à domicile 

Depuis le 24 septembre 2021, l'employeur faisant appel au service Cesu doit déclarer l'activité principale rémunérée lors de sa déclaration sur internet. Cette nouvelle information permet notamment d’enrichir les analyses. La présente étude porte sur les données relatives au quatrième trimestre 2021. Elle intègre les activités déclarées au service Cesu ainsi que l’activité de garde d’enfant à domicile déclarée au service Pajemploi. 

L'Urssaf distingue cinq grandes thématiques : assistance au quotidien, les cours particuliers, l’entretien du domicile, la garde d’enfant et "les autres activités ou services". 

  • L’assistance au quotidien avec deux activités qui ressortent : l’aide et assistances aux personnes âgées ou handicapées et l’emploi familial. Le premier consomme un volume horaire plus élevé avec un nombre d’heure moyen par employeurs de 135,2. 
  • L’entretien du domicile (76,9 %), l’activité la plus déclarée, la principale sous-activité étant l’entretien quotidien et travaux ménagers du domicile (65,5 %).
  • Les cours particuliers, l’activité avec le plus fort taux horaire, il est de 19,06 € pour une moyenne globale de 11,07 €.
  • La garde d’enfant, là où l’on retrouve le nombre d’heures moyen par employeur le plus élevé, soit 114,3 dont 158,6 pour l’accompagnement et garde d’enfant handicapé (peu d’employeurs et un volume horaire élevé).
  • Autres activités ou services : peu de volume horaire mais un taux horaire important de 12,16 €.

Les salariés 

Selon l'Urssaf, "cette dégradation se traduit également par une baisse encore plus marquée du nombre de salariés des services à la personne, tous métiers confondus, qui passe de 38 960 à 37 920 en un an (- 2,7 % contre - 5,2 % entre 2019 et 2020)". En revanche, on constate une hausse de la masse salariale (+ 5,6 %) qui se porte au total à 304,5 M€. La forte hausse de la masse salariale, conjuguée à la baisse du nombre de salariés, traduit une augmentation des salaires mensuels moyens. Le salaire moyen mensuel net d’une assistante maternelle en Bourgogne Franche-Comté était de 1.151 € en 2021 (1.202 € en Bourgogne, 1.094 € en Franche-Comté). Il augmente de 9,9 % par rapport à celui de 2020. 

Pour les autres métiers de services à la personne, ce salaire moyen net mensuel était de 432 € en Bourgogne-Franche-Comté (441 € en Bourgogne, 417 € en Franche-Comté) contre 541 € en France. Il croît de 10,5 % par rapport à 2020. Selon l'Urssaf, "il est important d’identifier que ces salariés exercent en général une deuxième activité, ce qui explique un salaire moyen nettement moins élevé que celui constaté dans les métiers de garde d’enfants."

Les causes 

Parmi les causes identifiables de cette baisse, les données statistiques laissent entrevoir un plus fort recours aux entreprises prestataires, mais également une baisse de la natalité (9,1 ‰, source Insee) et, en Bourgogne-Franche-Comté, un taux d’accroissement naturel en baisse (- 2, 2 ‰, source Insee). Les mesures incitatives – qui prennent la forme d’exonération des cotisations patronales dont la quasitotalité des particuliers employeurs bénéficient – se maintiennent en région à un taux (23,1 %) plus élevé que la moyenne nationale (20,4 %). 

Avec une reprise progressive de l’activité après des années marquées par la crise sanitaire et économique, le nombre de particuliers employeurs reste toutefois en baisse dans certaines régions comme la Bourgogne-Franche-Comté (- 0,3 %) à cause de la baisse marquée chez les employeurs d’assistantes maternelles (- 2,9 %). En revanche, l’emploi à domicile profite de la reprise d’activité (+ 1,5 %). 

Le volume horaire baisse toujours, mais moins fortement qu’en période de crise (- 0,9 %, - 0,8 % pour les assistantes maternelles) contrairement à la masse salariale (+ 2,2 %, + 1,5 % pour les assistantes maternelles) ; ce qui permet au salaire moyen par tête d’augmenter de 2,5 %. La croissance est due en grande partie aux assistantes maternelles qui voient leur salaire moyen progresser de 4,5 % alors que les emplois hors gardes affichent une croissance de seulement + 2,0 %. La garde d’enfants à domicile, qui avait connu un regain d’activité avant 2019, chute à nouveau.

© Urssaf BFC

(Communiqué)

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