Fusillades à Besançon : le parquet requiert un procès pour quatre suspects

Le parquet de Besançon a requis le renvoi devant le tribunal correctionnel d'un mineur et trois majeurs pour "violences aggravées" et "association de malfaiteurs en lien avec un trafic de stupéfiants" après une enquête sur deux fusillades dans le quartier de Planoise en 2022.

© mCi

Le 16 décembre 2022 à Besançon, une fusillade menée par des individus sur deux scooters avait fait un blessé grave, un mineur de 15 ans touché à une cuisse. Le lendemain, 17 décembre, dans ce qui semble avoir été la riposte à la fusillade de la veille, deux mineurs de 15 ans étaient pris pour cibles, et l'un d'eux était tué d'une balle au thorax.

Sur place, derrière la porte de garage criblée de balles, les enquêteurs avaient retrouvé les deux scooters et "un fusil à pompe" utilisés la veille, mais également des munitions et "énormément de matériel" présentant l'ADN de trois personnes, a expliqué Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon.

Un mineur de 15 ans interpellé

Interpellé, le mineur de 15 ans rescapé de la seconde fusillade apparaît comme étant l'auteur potentiel des tirs de la veille : il avait envoyé un message à un possible commanditaire dans lequel il disait avoir "+rafalé+ le guetteur", a indiqué M. Manteaux. L'enquête porte sur les deux fusillades, mais le parquet a réclamé de scinder le dossier en deux, afin de ne pas dépasser les délais maximum de détention provisoire.

Pour la première fusillade, le parquet a requis le renvoi en correctionnel du mineur, en détention depuis 11 mois, et de quatre majeurs (dont trois sont en détention), pour "violences aggravées" et "association de malfaiteurs en lien avec un trafic de stupéfiants", des faits passibles de 10 ans de prison (sauf excuse de minorité), et 20 ans en récidive, ce qui est le cas pour les majeurs.

Si le juge d'instruction suit les réquisitions et décide de renvoyer les suspects au tribunal, le procès devrait avoir lieu dans les deux mois. "On note de façon préoccupante une entrée dans la délinquance de plus en plus jeune avec un potentiel tireur âgé de 15 ans et un commanditaire potentiel âgé de 20 ans", a remarqué le procureur.

Pour la seconde fusillade, l'information judiciaire se poursuit sur des faits "d'assassinat", pour lesquels aucune mise en examen n'a eu lieu à ce stade.

(Source AFP)

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