Fusillade à Planoise : les réactions se multiplient...

Publié le 26/12/2019 - 15:54
Mis à jour le 26/12/2019 - 16:57

Les réactions politiques se multiplient au lendemain de la fusillade dans le quartier Planoise de Besançon le jour de Noël . Des hommes cagoulés ont ouvert le feu sur un groupe avec des armes de type Kalachnikov, blessant gravement deux hommes de 30 et 31 ans et blessant plus légèrement un adolescent de 14 ans. Tous sont hors de danger. Le quartier sensible de Besançon est sous le feu des projecteurs et les réactions se multiplient, notamment à trois mois des élections municipales.

 © D Poirier
© D Poirier

"Nous ne laisserons pas Planoise devenir un quartier de non-droit" Jean-Louis Fousseret, maire LREM de Besançon

Jean-Louis Fousseret, parle d'un acte intolérable et d'un crime. Mais le  maire LREM de Besançon ne souhaite pas stigmatiser ce quartier "où de nombreuses personnes vivent bien", qui compte "de nombreuses activités" et où la police a récemment porté "de sévères coups aux trafics de stupéfiants"

"C'est un quartier qui fait l'objet d'un pan de reconquête et de rénovation urbaine avec un commissariat de police et des forces de police supplémentaires. Je le dis calmement et fermement, nous ne laisserons pas Planoise devenir un quartier de non-droit. (...) Le système de vidéo protection et les images des  caméras sont en train d'être exploité pour comprendre qu'il s'est passé et pour tenter d'identifier les auteurs de ce crime. Car, il s’agit bien d’un crime. On ne tire pas surtout un jour de Noel dans les rues de Besançon"

Les parlementaires ont également décidé de réagir

"Il nous faut réfléchir à la mise en place d’un couvre-feu" Jacques Grosperrin, sénateur (LR) du Doubs

Le sénateur LR estime dans un communiqué que la situation "se tend de jour en jour à Planoise"

"Notre détermination collective a permis de rouvrir un commissariat sur place pour des effectifs de police de sécurité du quotidien (PSQ)" Fannette Charvier, député LREM du Doubs.

"Je condamne fermement la fusillade qui a eu lieu hier soir à #Besançon Planoise. Je tiens à saluer les innombrables actions associatives, ainsi que le travail inlassable des forces de l'ordre, soutenus par une volonté politique forte dans les quartiers prioritaires". Fannette Charvier,  dépurée LREM du Doubs. 

Les candidats à l'élection municipale de Besançon

"Restaurer l'ordre Républicain" Éric Alauzet, députée du Doubs et candidat LREM

"J'ai tenu ce matin à me rendre sur les lieux de la fusillade dans le quartier de Planoise, rue de Fribourg. Les habitants expriment de la résignation, de l'exaspération et de la colère. Je les assure de mon soutien et de ma détermination à déployer tous les moyens nécessaires pour restaurer l’ordre républicain. C’est le rôle du Maire d’engager toutes les mesures pour assurer la sécurité des Bisontines et des Bisontins"

"Les condamnations ne suffisent plus : il faut prendre des mesures fortes.

Ce jeudi 25 décembre, une nouvelle étape a été franchie dans l’escalade de la violence, dans le quartier Planoise à Besançon. Une nouvelle fusillade avec des armes lourdes et des projectiles

traversant les murs, exposant ainsi les habitants, a fait trois blessés. Un bilan lourd qui aurait pu être encore plus grave à la vue des éléments connus.
Evidemment, chacun condamne cet acte de grande délinquance lié au trafic de drogue s’inscrivant probablement dans le cadre de règlement de compte entre bandes rivales.

Les condamnations ne suffisent plus à apaiser les tensions et à rétablir l’ordre républicain.

J’ai tenu, dès ce matin à me rendre sur les lieux, dans le quartier de Planoise et spécialement rue de Fribourg. Les habitants m’ont exprimé de la résignation, de l’exaspération et de la colère comme ils le font lors de mes visites régulières dans ce quartier.
Je les assure de mon soutien et de ma détermination à déployer tous les moyens nécessaires pour restaurer l’ordre républicain.

C’est le rôle du Maire d’engager toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des Bisontines et des Bisontins. J’ai les yeux grands ouverts : l’insécurité est une réalité, elle gangrène la vie des habitants.
Depuis des mois, à leurs côtés, je travaille pour mettre en œuvre des mesures efficaces à la hauteur des enjeux pour la sécurité et la tranquillité publique.

A partir des réalités de terrain, empreint de pragmatisme, j’ai décidé que j’étendrai les missions de proximité de la police municipale en complément des missions régaliennes de la police nationale.

C’est la raison pour laquelle, je propose :

  • d’augmenter les effectifs de la police municipale
  • de revoir ses missions afin d’élargir son champ d’action
  • d’étendre ses horaires
  • de renforcer la coopération avec la Police Nationale
  • de renforcer la vidéo protection sur les zones sensibles
  • d’armer les policiers municipaux après une formation exigeante

L’objectif est de mieux protéger la population et les policiers eux-mêmes afin qu’ils puissent mener une action efficace contre tous les types de délinquance.

Pour remédier au problème à la racine, je mènerai une politique de fond axée sur 3 orientations claires : éducation, prévention et tolérance zéro.

Ma volonté est bien de rétablir l’ordre républicain, mais aussi d’apaiser les tensions et d’assurer la sécurité de tous, partout et à toutes heures." E. Alauzet

"Il nous faut restaurer l’autorité républicaine pour nos enfants, nos familles (...) Ça suffit !" Ludovic Fagaut, candidat LR "Besançon Maintenant"

"Hier alors que la plupart de nos concitoyens passaient des moments de fête et de retrouvailles, des coups de feu étaient tirés dans notre belle cité, blessant grièvement deux personnes et plus légèrement un adolescent.

Des tirs nourris ont sorti de leur tranquillité légitime des familles en fête. Nous ne pouvons pas accepter que notre ville soit le théâtre de règlements de compte aux armes lourdes !

Nous ne pouvons pas accepter que des secteurs de Besançon soient laissés à la main de bandes y faisant régner une loi faite de trafic, de violence, d’intimidation et de manipulation des plus jeunes et des plus faibles.

Nous ne pouvons pas accepter que des personnes et des familles entières soient livrées à ce triste spectacle sans entrevoir de possibilité d’y remédier.

Alors que tous les secteurs de vie de Besançon, dont Planoise bien-sûr, regorgent de talents, de gravissimes événements viennent ternir l’image de notre ville, et laissent à penser que rien de bon ne peut ressortir de certains quartiers.

Cela est faux ! Et nous devons donner la possibilité de s’exprimer à chacun et à toutes les familles de vivre dans une sérénité légitime. Et cela n’arrivera pas tant que certains quartiers demeureront isolés du reste de notre ville, et que les pouvoirs publics laisseront croire par leur inaction que ces secteurs peuvent être régis par des mafias mal intentionnées !

Je reformule ma proposition d’une augmentation des effectifs de Police Municipale afin d’atteindre le chiffre de 100 policiers municipaux en 2026, s’accompagnant d’une transition vers l’armement des agents. Il est essentiel, en parallèle de cela, et en lien avec le tissu associatif et éducatif, d’accompagner les familles avec de l’aide à la parentalité et de soutenir les habitants qui tendent à vivre sereinement.

Il est nécessaire que les Bisontines et les Bisontins se sentent en sécurité au quotidien afin de ne pas laisser le sentiment aux bandes malveillantes qu’elles ont leur place à Besançon." L Fagaut

"L’Équipe dit tout son soutien aux Planoisiens". Anne Vignot, "Besançon Par Nature" (EELV, PS, PC, Générations)

"Besançon a besoin de fonctionnaires de police nationale.

L’Equipe qui réunit EELV, PS, PCF, G.s et A Gauche citoyens dans la liste "Besançon par nature » réitère sa demande de fonctionnaires de police - cette police aux métiers diversifiés dont on a besoin pour lutter contre le grand banditisme.
Il est inentendable d’argumenter que la France doive réduire ses effectifs en Police nationale au titre d’une réduction de dépense publique. C’est un droit républicain qui doit être respecté sur l’ensemble du territoire : être protégé.

Il est urgent de renforcer la présence de la police nationale sur Planoise, non pas seulement dans ce quartier, mais sur toute la ville. Nous voulons un commissariat de quartier dans l’Est de Besançon. Nous voulons des commissariats avec les effectifs et les spécialisations nécessaires. Nous rappelons que la police de proximité de Lionel Jospin a été supprimée par Jacques Chirac au début des années 2000, puis Nicolas Sarkozy a instauré le non remplacement d’un fonctionnaire sur 2 (RGPP).
D’aucuns veulent berner la population en faisant croire qu’armer la police municipale serait la réponse. Ce sont souvent les mêmes qui ont demandé la réduction des effectifs de la police nationale… Et ils veulent donner des leçons de cohérence de leur politique publique et de fermeté !

A Nice, ils ont le record de caméra de surveillance, ils ont mis en place une brigade criminelle locale et le nombre d’actes criminels augmente. Que répondre à cela ?

Le banditisme fait fi des caméras et des armes de poing. La lutte contre la criminalité doit être assurée par des équipes spécialisées dans la présence sur le terrain, le renseignement, l’enquête et l’intervention ultra armée. Ils sont efficaces s’ils sont suffisamment nombreux et formés. Ce sont des compétences, des métiers, des femmes et des hommes dévoués dont on a besoin.
La guerre que nous avons à opérer c’est celle contre l’économie parallèle qui alimente ce banditisme.

Nous saluons le travail fait par la police actuelle malgré le manque de moyens dont ils souffrent. Nous remercions les pompiers qui interviennent dans ce contexte, les Urgences qui reçoivent les blessés et ce malgré la grève que ces deux corps de métier exercent pour faute de moyens. Nous soutenons les populations qui subissent ces violences dans leur vie quotidienne ainsi que les agents municipaux qui y travaillent.

C’est scandaleux de laisser un pays entier en proie à cette montée criminelle et une ville comme Besançon face à un abandon du devoir régalien de l’Etat." Anne Vignot

"La violence est montée d'un cran. Il convient plus que jamais de mettre tout en œuvre pour rétablir l'ordre républicain. Par une coordination renforcée des services police / justice." Alexandra Cordier, candidate "Ensemble 2020"

"On ne saurait tolérer plus longtemps que 5 % des habitants d’un quartier puissent pourrir la vie des autres 95 %" Jean-Philippe Allenbach, candidat régionaliste. 

  

"Sécurité, Justice doivent faire plier trafics et communautarismes. La volonté politique peut tout." Jacques Ricciardetti, candidat RN à Besançon

1 Commentaire

J'ai habité 30 ans le quartier, pendant 30 ans j'ai annoncé ce qui devait arriver et on n'en est qu'au début. La volonté politique d'en mettre fin n'existe pas.
Publié le 27 décembre 2019 à 08h23 par • Membre

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