Deux hommes de 30 et 31 ans et un adolescent de 14 ans avaient été blessés.
Le pronostic vital de l'un des deux trentenaires, un temps entre la vie et la mort, "n'est plus engagé", a indiqué à la vice-procureure de la République de Besançon, Margaret Parietti. L'homme avait reçu deux balles au niveau du thorax.
Le seconde victime présentait une blessure par balle au niveau de la cuisse, nécessitant une extraction par intervention chirurgicale. L'adolescent de 14 ans a quant à lui été atteint d'un fragment de balle au niveau de la hanche et a également été hospitalisé.
Les deux adultes blessés ne sont ni du quartier, ni de Besançon, ni du Doubs, a précisé une source policière, selon laquelle il pourrait s'agir d'une guerre de territoire sur fond de trafic de stupéfiants. Interrogée sur ce point, la vice-procureur Mme Parietti a indiqué n'avoir pour l'instant "aucun élément" en ce sens.
Les trois hommes seront entendus ultérieurement par les enquêteurs.
La police judiciaire n'a pour l'heure procédé à aucune interpellation
La fusillade s'est produite mercredi vers 19H30, dans le quartier de Planoise, classé "Quartier de reconquête républicaine" (QRR). Des hommes cagoulés ont ouvert le feu sur un groupe en pleine rue, touchant les trois victimes, selon une source policière. L'enquête, du chef de tentative d'homicide, a été confiée à la direction de la police judiciaire de Dijon.
Selon Mme Parietti, des armes lourdes ont "certainement" été employées. Mercredi soir, une source policière avait déjà évoqué des armes "genre Kalachnikov". Environ 20 douilles de calibre 5,56 mm, utilisé par exemple par l'armée française dans ses fusils d'assaut Famas, ont été retrouvées sur place selon le parquet de Besançon. "Les policiers ont constaté que des balles perdues avaient traversé le mur d'un appartement situé à proximité."
Une grenade avait aussi été retrouvée mercredi soir sous une voiture sur les lieux de la fusillade, selon une source policière. Des démineurs ont alors été dépêchés pour désamorcer l'engin, qui s'est avéré être "vide" et donc inoffensif, a précisé la vice-procureure.
Planoise est un "quartier qui est sous surveillance particulière, où effectivement le trafic de stupéfiant est courant", a indiqué Mme Parietti. "On a eu des tirs", notamment des tirs en l'air, par exemple "la semaine dernière, c'est un endroit où ça peut arriver de manière assez régulière", a-t-elle encore indiqué.
(Avec AFP)