Le Front Comtois avait placardé début 2011 des affiches sur lesquelles était écrit: "Ici c'est la Comté... pas Alger" et "Islam hors d'Europe", près de Montbéliard.
"Je m'excuse auprès des personnes que j'ai pu blesser", a dit à la barre Gaëtan Perret, fondateur et président du Front Comtois. Ce père de famille de 23 ans, sans emploi, a l'intention de quitter l'association.
L'association, qui compte une trentaine de "jeunes nationalistes, patriotes et identitaires comtois", a aussi publié sur son site internet des phrases comme: "Déjà certaines de nos filles sont voilées, embrigadées, islamisées".
Pour la procureure Thérèse Brunisso, ce "racisme idéologique" cherche à "susciter la peur, le rejet", alors que "le poids économique de Montbéliard et sa richesse se sont en partie fondés sur les travailleurs étrangers".
Gaëtan Perret a reconnu "être allé trop loin. Donnez-lui une deuxième chance", a plaidé son conseil, Me Romain Graëffly.
Pour l'avocat de la partie civile, Me André Chamy, "M. Perret a franchi la ligne rouge et de la devise Liberté-Egalité-Fraternité, il ne maîtrise apparemment pas la Fraternité".
Une soixantaine de policiers et de gendarmes mobiles étaient sur place alors qu'une cinquantaine de militants syndicaux, associatifs et politiques se sont rassemblés avant l'audience devant le tribunal, situé dans le quartier sensible de la Petite-Hollande.
Une vingtaines de militants libertaires et d'extrême gauche les ont rejoints. Des fumigènes et des pétards ont été lancés.
(source: AFP)