Francéole, fabricant de mâts éoliens, obtient un délai pour trouver un repreneur

Francéole, fabricant bourguignon de mâts éoliens métalliques en redressement judiciaire depuis le 17 mai, a jusqu’au 24 juillet 2017 pour trouver un repreneur qui maintiendra tout ou partie de ses 160 emplois, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.

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Le tribunal de commerce de Chalon-sur-Saône a prolongé jeudi la période d'observation, fixant la prochaine audience au 7 septembre mais se réservant la possibilité de l'avancer en cas d'absence d'offre à la date limite du 24 juillet, a précisé Jérémy Bertrand, délégué CGT et représentant du personnel. Aucune offre ferme n'avait été déposée mardi 27 juin, première date butoir, pour les deux sites de l'entreprise basée à Longvic (Côte-d'Or), près de Dijon, et au Creusot (Saône-et-Loire).

 "Les discussions sont toujours en cours" avec un repreneur potentiel, l'entreprise de BTP Baudin-Châteauneuf, a dit une source proche du dossier. Inquiets pour l'avenir de leur entreprise, les salariés ont entamé mercredi une grève "illimitée", avec plusieurs débrayages par jour, suivie par 75 à 80% des effectifs, a-t-on appris de sources concordantes, syndicales et proche de la direction. "Nous voulons préserver l'emploi sur les deux sites dans l'absolu, même si l'on sait que ce ne sera sans doute pas le cas, et nous voulons que les salariés licenciés soient accompagnés" de manière adéquate, a dit le syndicaliste Jérémy Bertrand.

L'entreprise a réalisé 29 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2016. Sa trésorerie couvre ses besoins jusqu'à fin septembre-début octobre. L'entreprise évolue dans un environnement "extrêmement difficile", a informé la direction dans un communiqué, pointant le coût de la main d'oeuvre, une surcapacité de production en Europe, une directive européenne "favorisant des importations extra-européenne", notamment de Chine, et l'incertitude tarifaire sur la revente d'électricité éolienne.  "L'effondrement des prix de vente subie depuis deux ans ne permet plus aujourd'hui à Francéole de survivre seule", précise la direction.

 Info +

Francéole est née fin 2012 de la reprise par le groupe Pélican Venture de deux entreprises distinctes: SIAG France, au Creusot, et Céole, à Longvic. A l'époque, les deux fabricants de mâts avaient déjà été placés en redressement judiciaire, touchés par le recul du marché de l'éolien, notamment en raison de l'incertitude sur le tarif d'achat de l'électricité éolienne terrestre par EDF. 

Jean-Pierre Gorgé, président de Pélican Venture, avait fixé comme objectif en 2013 qu'un mât sur deux installés en France sorte des usines de Francéole. Depuis quatre ans, ce ratio plafonne à 30%.

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