"Nous serons vigilants, nous serons exigeants et il n'y a pas d'autre alternative que d'être en-dessous de 3% en 2017", a déclaré le commissaire sur LCP. "La France a pris des engagements. Elle doit les tenir", a-t-il insisté.
"Il faut que ce soit vraiment sous 3% en 2017, vraiment"
Après les nouvelles dépenses annoncées récemment par le gouvernement français, M. Moscovici a insisté pour qu'elles n'aient pas d'impact sur les objectifs de déficit budgétaire. "Si ces dépenses sont faites, il faudra que l'équilibre soit respecté et que l'on passe en-dessous de 3% en 2017", a martelé le commissaire. "Il faut que cet équilibre soit sérieux, que les choses ne soient pas optiques", a-t-il ajouté.
"Il faut que ce soit vraiment sous 3% en 2017, vraiment", a-t-il encore répété, en réaction aux déclarations dans le Figaro du président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, qui a appelé vendredi la Commission européenne à se montrer plus ferme avec la France. "Une chose est sûre: si la Commission n'affiche de fermeté qu'avec les petits pays, l'effet sera dévastateur pour la confiance entre les capitales de l'euro", a plaidé le ministre des Finances néerlandais et chef de file de l'Eurogroupe.
Le pacte de stabilité, renforcé suite à la crise de la dette, impose aux pays européens des plafonds de dette et de déficit public, sous peine de sanctions.
Mais la France, malgré ses promesses, n'a pas réussi à ramener sous 3% du PIB son déficit public et a obtenu plusieurs délais de grâce, le dernier en date jusqu'à 2017. Cette semaine, l'Espagne et le Portugal ont également échappé à des sanctions, Bruxelles ayant reporté de quelques mois sa décision sur le sujet, notamment en raison d'une échéance électorale en Espagne.