Les prix de l'énergie, qui représente moins d'un dixième du panier de consommation des ménages, baisseraient toutefois sur un mois, à l'inverse de ceux des services (environ la moitié du panier). Les prix de l'alimentation, qui avaient été le principal moteur de l'inflation en 2023 avec un sommet à presque 16% au printemps, ont en revanche continué à ralentir, avec une hausse de 7,1% sur un an en décembre (contre 7,7% en novembre). Mais les prix des produits frais ont suivi la tendance inverse, s'inscrivant en hausse de 8,8% en décembre, après 6,6% en novembre.
Les prix des produits manufacturés ont ralenti, à +1,4% en décembre sur un an, après +1,9%. L'indice des prix à la consommation harmonisé, permettant les comparaisons européennes, s'est également inscrit en hausse en décembre, à 4,1% sur un an, contre 3,9% en novembre.
En décembre, le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, avait estimé que la crise inflationniste provoquée par les répercussions du Covid puis la guerre en Ukraine était "derrière nous" en France, mais que le niveau d'inflation resterait "un peu plus élevé" qu'avant-crise, en raison notamment de la transition énergétique.
Dans ses dernières prévisions publiées mi-décembre, l'Insee s'attend à une inflation à 4,9% en moyenne annuelle en 2023 (après 5,2% en 2022), et à 2,6% sur un an en juin prochain.
La Banque de France a elle prédit que l'inflation atteindrait 5,7% en moyenne annuelle en 2023 et tomberait à 2,5% en 2024, mesurée ici selon l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH).
(Source AFP)