"Cette année 2024, ce sera l'année de l'adaptation, l'année si j'ose dire où nous allons passer du constat - la sortie du déni - à la mise en œuvre des mesures qui sont nécessaires", a-t-il dit à des journalistes à l'occasion d'une conférence téléphonique. Christophe Béchu avait appelé l'an dernier à sortir du "déni" et à préparer la France à un réchauffement possible de 4°C par rapport à l'ère préindustrielle d'ici la fin du siècle sur le territoire métropolitain.
- La France prépare actuellement son troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC). La mouture précédente (2018-2022) se fondait sur des hypothèses moins pessimistes d'une hausse des températures de quelque 3°C en France.
Le ministre a convié mardi prochain élus et experts pour débattre de l'adaptation, avant une réunion gouvernementale autour du premier ministre Gabriel Attal "vers la fin du mois de février" pour "arbitrer les grandes lignes et les grandes mesures de ce plan national d'adaptation au changement climatique", a-t-il dit.
Le plan sera ensuite mis en consultation un mois plus tard, "au moment du début du printemps" pour être ensuite publié "au moment du début de l'été". Ce plan d'adaptation devrait avoir des volets concernant la santé, l'économie et l'agriculture, la continuité des infrastructures et des services essentiels ou encore la protection des milieux naturels.
"A l'heure qu'il est, c'est une cinquantaine de mesures que nous imaginons concrètes dans le cadre de ce plan national d'adaptation", a indiqué Christophe Béchu vendredi. "Je me réjouis que le contexte ait changé, que la question de l'adaptation, aujourd'hui, soit traitée avec plus de maturité dans notre pays et qu'on comprenne que s'adapter, ce n'est pas renoncer", a-t-il conclu, insistant sur le fait que les efforts devaient aussi se poursuivre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Les engagements climatiques pris par les pays du monde entier placent la planète sur une trajectoire de réchauffement catastrophique allant jusqu'à 2,9°C au cours de ce siècle, selon la dernière estimation du Programme de l'ONU pour l'environnement (PNUE) publiée en novembre.
Mais le réchauffement est plus marqué en France métropolitaine par rapport à la moyenne mondiale: 3°C de réchauffement dans le monde se traduiraient par environ +4°C en France.
(Source AFP)