Le maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, était particulièrement remonté ce matin quand il a appris que certains prestataires du festival Sonorama, qui a eu lieu du 8 au 11 octobre, n’étaient toujours pas réglés.
« Cette situation ne pas durer. Je suis furieux et scandalisé. Certains fournisseurs ne sont toujours pas payés. Ce n’est pas acceptable. Nous avons été trahis et trompés ». C’est un Jean-Louis Fousseret, très agacé, qui a annoncé cet après-midi la fin de Sonorama. Il n’y aura donc pas de deuxième édition de cet évènement culturel qui plus est n’a pas répondu aux « attentes de la population ». « Un évènement froid, désincarné, élitiste», a reconnu le maire de Besançon aux côtés de son adjoint à la culture, Yves-Michel Dahoui, plutôt penaud.
Alors qu’un accord était intervenu entre les parties en décembre, seulement 99 000 € sur les 270 000 € encore dus aux fournisseurs locaux par les deux opérateurs (Troisième Pôle et Orphaz) ont été réglés. « Ca ne fonctionne pas. Quand ça ne va pas, il faut savoir dire stop. Il y a même un préjudice d’image par rapport à la Ville », a poursuivi le maire.
Un dispositif de solidarité peut-il venir en aide aux petites entreprises en attendant qu’elles puissent être remboursées ? Le maire va fait étudier cette possibilité, même si la Ville n’a « rien à se reprocher juridiquement et judiciairement ». Les entreprises concernées doivent impérativement déclarer leurs créances au tribunal de commerce de Paris.
Sonarama, qui a remplacé non sans polémiques Musiques de Rue, a bénéficié de 835 000 € de subventions. 370 000 € émanant de la Ville, 220 000 € du Casino de Besançon, 160 000 € du Grand Besançon, 50 000 € de la Région (dont seulement 25 000 € versés à ce jour) et 35 000 € de Kéolis. Le festival était présenté comme « un panorama sonore où s’entrechoquent arts de la rue, musiques électroniques, arts contemporains, sonores et numériques ». Au final, peu de Bisontins avaient adhéré.
Le maire a laissé entendre que, désormais, cet argent sera consacré à des acteurs locaux dans le cadre de manifestations qui existent déjà.