"J'invite les Colmariens et en particulier les restaurateurs à verser toutes les eaux de récupération non polluées (eau des seaux à glace, fonds de carafe, eau de lavage des légumes par exemple) dans les jardinières et les massifs floraux les plus proches", a écrit Éric Straumann, maire LR, dans un post publié sur son compte Facebook.
La ville jouit depuis l'an dernier du label "Fleur d'Or", une distinction récompensant moins d'une dizaine de communes en France, pour la grande qualité de leur fleurissement. Dans le même temps, Colmar fait aussi partie des communes concernées par l'arrêté pris par le préfet du Haut-Rhin Louis Laugier le 3 août dernier pour limiter la consommation de l'eau dans le département, auquel la ville a dû se plier.
Dans la foulée, le premier magistrat avait bien tenté d'obtenir une dérogation de la préfecture pour continuer à arroser ses plus de 300 jardinières et ne pas compromettre les "investissements en main-d'œuvre et en végétaux" et en défense d'un "secteur économique déjà touché par la crise du Covid-19".
Une réglementation "absurde"
Mais la "réunion du comité ressource en eau qui s'est tenue ce (jeudi) matin n'a pas permis d'avancer sur le sujet", a affirmé Éric Straumann dans son message sur les réseaux sociaux. Dénonçant "l'absurdité de la réglementation", le maire a cité l'exemple d'une commune limitrophe de Colmar, alimentée "par le même puits" et où l'arrosage demeure permis. "Je rappelle que les fleurs contribuent aussi à un écosystème et à la présence des abeilles", a également fait valoir l'édile auprès de l'Agence France-Presse, évoquant les progrès effectués ces dernières années en matière d'arrosage économe en eau.
"Il nous faut 15 mètres cubes d'eau par jour, ce n'est rien du tout pour une ville de 70 000 habitants", a-t-il encore assuré. Contactée par l'AFP, la préfecture de Haut-Rhin a indiqué ne pas être en mesure de confirmer ces informations dans l'immédiat.
(AFP)