+4,1 %
Les loyers de marché, (prix pratiqués lors d'une relocation ou d'une location nouvelle) ont augmenté de 2,4 % en France depuis le début de l'année alors que l'inflation est de 1,9 % selon la note de conjoncture Clameur portant sur 206 000 logements. La hausse n'était que de 1,2 % sur les huit premiers mois de l'année mais s'est fortement accentuée à partir de septembre. Sur l'ensemble de l'année 2012, la hausse devrait être de 2 % alors qu'il était prévu qu'elle n'excéderait pas les 1,5 %.
"La situation est comparable à celle que Clameur a observée en 2011(ndlr : les loyers avaient augmenté de 1,6 %) . Comme les loyers de marché fléchissent habituellement à la fin de l'automne et durant l'hiver, lorsque le marché retrouve plus de calme, la hausse des loyers ne devrait pas, en 2012, être très différente de celle constatée en 2011", résume Clameur. Depuis 2006, les loyers ont augmenté de 1,7 % par an, au même rythme que l'inflation.
La Franche-Comté reste la région la moins chère (+0,7%)
Dans le détail, depuis début 2012, les loyers ont augmenté de 4,9 % en Ile-de-France et de 1,6 % en province. Cinq régions observent une lente progression des loyers du parc privé : l'Alsace (+0,8 %), la Bretagne (+1,2 %), le Centre (+1,1 %), la Franche-Comté (+0,7 %) et le Rhône-Alpes (+1,3 %). Les loyers baissent même en Auvergne ! (- 0,2 %)
En Ile-de-France, le mètre carré se loue en moyenne 18,90 € contre 8,70 € pour la Franche-Comté, une des régions les moins chères avec le Limousin et L'Auvergne. La hausse, contenue en Franche-Comté, contraste avec celle de Besançon, sa capitale, qui affiche une hausse 4,1 % même si ses loyers restent "corrects".
Comment expliquer cette hausse ?
Selon Clameur, les hausses s'expliquent par différents facteurs : les tensions saisonnières (rentrée universitaire) et un déséquilibre sur certains marchés. L’insuffisance de l'offre locative privée alimente de manière structurelle les tensions sur les loyers. Pour Michel Mouillart, Professeur d'Économie à l'Université Paris Ouest, "une offre locative insuffisante et une demande particulièrement soutenue à une certaine période de l’année ou encore le recul de la mobilité résidentielle (...) expliquent principalement les plus fortes hausses. Et il n’est pas à exclure que face aux incertitudes sur les évolutions futures des recettes locatives, certaines hausses aient été vives alors qu’en d’autres circonstances la tendance aurait été à plus de modération".