En attendant, le personnel de cette fonderie qui a menacé de faire sauter l'usine si la liquidation judiciaire était prononcée, entend "maintenir la pression même s'il ne veut pas en arriver là", a déclaré à l'AFP Nail Yalcin, délégué CGT. Une grève de la faim, entamée la semaine dernière par lui-même et trois autres représentants syndicaux de la fonderie a en revanche été suspendue samedi, a-t-il précisé.
Mardi, les quelque 270 salariés de la fonderie sont invités à se retrouver en fin de matinée à Saint-Claude avant de prendre la route pour Dijon où l'audience du tribunal de commerce doit s'ouvrir à 14H30, a précisé Nail Yalcin. "On espère qu'une décision sera prise dès demain par le tribunal parce que ça fait trop longtemps que ça dure", a-t-il souligné, l'entreprise étant en redressement judiciaire depuis novembre.
L'intersyndicale avait indiqué la semaine dernière attendre de l'Etat qu'il apporte des "garanties financières" de plusieurs millions d'euros pour accompagner une solution de reprise et "fasse pression" sur les deux principaux clients de la fonderie, PSA et Renault, pour "qu'ils honorent leurs engagements de commandes".
Le tribunal de commerce de Dijon doit examiner l'unique offre de reprise déposée, celle de l'entrepreneur Michaël Azoulay, qui conserverait 229 salariés, soit une réduction de postes limitée à 42, avait indiqué pour sa part Nail Yalcin. L'entreprise fabrique des carters de moteurs et des éléments de boîtes de vitesse.
(Source AFP)