"Nous ferons un point précis sur la situation de tous les régimes de retraite", a indiqué Pierre Moscovici sur Sud Radio, citant notamment les régimes de retraites publics, privés, spéciaux et complémentaires, ainsi que les retraites agricoles.
La juridiction se penchera également sur les besoins de financement de ces régimes sur le long terme, à deux échéances, 2035 et 2045, "parce que ce n'est pas tout de suite qu'il y a des besoins pour les retraites, c'est au fil des ans", a plaidé Pierre Moscovici. "Nous dirons enfin quels sont les leviers d'action qui permettent, le cas échéant, de réformer la réforme", a-t-il poursuivi.
Des chiffres "indiscutables"
Le Premier ministre François Bayrou avait souhaité remettre "en chantier" la réforme des retraites et a chargé la Cour des comptes d'une mission pour établir "un constat" fondé sur "des chiffres indiscutables".
La Cour doit rendre ses conclusions le 19 février, un préalable à trois mois de négociations entre partenaires sociaux pour revoir la réforme des retraites de 2023, sous réserve de ne pas "dégrader l'équilibre financier" du système. Pierre Moscovici a également salué l'adoption du budget, tout en réitérant sa préoccupation sur la situation des finances publiques.
Interrogé sur certaines hausses de la fiscalité dans le budget 2025, il a estimé qu'on "ne peut pas non plus écraser l'économie" avec des impôts. "En 2026 le projet de loi de finances ne devra pas comporter beaucoup de nouvelles mesures fiscales", a-t-il recommandé, incitant à "basculer du côté des économies en dépenses" dans les prochaines années.
(AFP)