"Cela permettra d'avoir une vision de l'avenir. Pierre Moscovici (le président de la Cour des comptes) m'a indiqué qu'il rendra le rapport le 19 février", a précisé le Premier ministre aux partenaires sociaux réunis au ministère du Travail, pour lancer une difficile concertation sur la très décriée réforme des retraites, adoptée au forceps en 2023.
Le Premier ministre a estimé devant les partenaires sociaux réunis depuis 11 heures du matin que cette concertation était une "déclaration de confiance, un choix stratégique de faire confiance au dialogue social". "L'idée que les entreprises, les salariés et les travailleurs prennent en main une partie de leur destin", a-t-il poursuivi.
Des "bilans chiffrés les plus indiscutables possibles"
Sur la mission confiée à la Cour des comptes, M. Bayrou a redit qu'il souhaitait "établir les bilans chiffrés les plus indiscutables possibles" sur la question du financement des retraites. M. Moscovici viendra présenter les conclusions devant les partenaires sociaux.
Pour le chef du gouvernement, la période entre le lancement de la concertation et la remise du travail des magistrats financiers, doit être mise "à profit". "Que toutes les organisations puissent poser les questions, que chacun indique ses zones d'inquiétude, ses zones d'inconfort et les perspectives qui seront ouvertes. Chacun a le droit d'ouvrir les questions qu'il souhaite. Le système de retraites concerne toute la Nation et pas seulement ceux qui sont dans un régime particulier. Toutes les questions sont ouvertes, y compris celles qui traitent de la gouvernance", a-t-il détaillé selon ses propos rapportés.
M. Bayrou a également dit vouloir aborder "la question des retraites sous l'angle de l'enjeu de vie professionnelle et familiale" mais aussi sous celui de l'usure.
(AFP)