Financement des lycées du Territoire de Belfort : les chiffres de l’inégalité

Le SNES-FSU, premier syndicat de l'enseignement secondaire, a pu analyser et comparer les dotations de l’État aux lycées privés et publics du Territoire de Belfort. Des données, jusque-là confidentielles, révélées par une enquête journalistique puis mises en ligne par le ministère. Un constat : les établissements privés sont systématiquement favorisés au détriment du public dans le département.

© Alexane Alfaro

Premier constat : la différenciation sociale

Au regard de l'indice de positionnement social, le privé accueille des élèves beaucoup plus favorisés que la moyenne et un public moins hétérogène sur le Territoire de Belfort.

''Les classes du lycée Sainte-Marie accueillent les élèves parmi les plus favorisés de la région (indice de positionnement social à 140, quand la moyenne est de 100) […] à l'inverse, le lycée Follereau (voie GT) doit composer avec un public moins favorisé socialement (IPS autour de 100).''

Deuxième constat : davantage de moyens au privé

La dotation horaire globale (DHG) est le nombre d'heures de cours financées par l’État qu'un établissement peut offrir aux élèves, qu'il soit public ou privé. Une dotation élevée permet notamment de mettre moins d'élèves par classe. Or, dans la majorités des académies, les lycées privés sont favorisés.

Le SNES-FSU cite deux exemples sur le Territoire de Belfort :

''Si le rectorat répartissait plus équitablement les dotations, par exemple en alignant Courbet et Condorcet sur Sainte-Marie, cela se traduirait par une augmentation de 120 heures de cours hebdomadaires pour les lycées publics ! Avec, à la clé, des heures en demi-groupes, moins d’élèves par classe, plus d’options'' a réagi le syndicat.

Les demandes de SNES-FSU :

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Pour aller plus loin : Indicateurs d'encadrement H/E et E/S à la rentrée dans le secteur privé sous contrat

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