"Cette fois-ci, j’irai jusqu’au bout", a-t-il déclaré en référence à sa première tentative, le 5 septembre. Ce jour-là, M. Cocq avait commencé à se laisser mourir mais plusieurs jours de souffrances qu’il disait "insupportables" avaient entraîné son hospitalisation et la reprise de son traitement. L’hôpital "m’a proposé de soulager mes douleurs, ce que j’ai accepté: il y a eu un quiproquo car eux ont compris qu’il fallait reprendre l’hydratation et l’alimentation", avait expliqué samedi M. Cocq dans une intervention par visio-conférence à l’assemblée générale de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD), qui s’est tenue à Dijon. "Cette fois-ci, c’est clair: je me suis fait aider d’un avocat pour signifier par courrier au Samu et à l’hôpital" de me laisser mourir, avait précisé M. Cocq.
L’avocat en question est François Lambert, neveu de Vincent Lambert, un infirmier en état végétatif décédé en juillet 2019 après une sédation profonde voulue par son épouse et François mais à laquelle ses parents se sont opposés. Dans une lettre listant ses dernières volontés, écrite avec l’aide de M. Lambert, M. Cocq affirme "clairement et solennellement: si je demande de l’aide à tel ou tel moment au monde médical, cela ne voudra aucunement dire que je veux vivre". "Cela voudra dire que je ne peux plus tenir face à la souffrance et que je veux bénéficier d’une sédation profonde et continue", poursuit M. Cocq.
Interrogé par l’AFP, M. Lambert a estimé que, "selon lui", cette lettre empêchait toute autre intervention que la sédation profonde. "J’espère que, cette fois-ci, il n’y aura pas débat", a ajouté l’avocat. M. Cocq a ajouté qu’il renonçait cette fois-ci à retransmettre en direct son agonie sur sa page Facebook ou un autre site. La plateforme internet avait bloqué le 5 septembre la diffusion en vidéo de son agonie après seulement quelques heures de direct.
(AFP)