"Les vaccinations ont bien commencé", a assuré le ministère de l'Agriculture, interrogé par l'AFP une semaine après le lancement de la campagne d'immunisation, lundi 12 août, visant à contrer la propagation de la FCO, aussi appelée "maladie de la langue bleue".
Soixante-trois foyers d'un nouveau type de FCO ont été confirmés en France selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé animale, publié le 16 août. La maladie, qui n'est pas transmissible à l'homme, s'accélère actuellement dans plusieurs pays, notamment les Pays-Bas.
La Bourgogne-Franche-Comté parmi les régions les plus à risques
Face à cette propagation, une vaccination "massive", selon les autorités, a été lancée la semaine dernière. Elle prévoit que 6,4 millions de doses de vaccins pour les ovins et 5,3 millions pour les bovins, soient gratuitement fournies par l'État aux éleveurs dans les régions les plus à risques : Hauts-de-France, Normandie, Ile-de-France, Grand-Est, Centre-Val de Loire, Bourgogne-Franche-Comté.
"Il n'y a pas de blocage. On reçoit les doses deux à trois jours après les commandes", assure en Côte d'Or David Roose, directeur départemental de la protection des populations dans ce département frontalier de la Marne, où la maladie a récemment fait son apparition. "On est confiant de pouvoir vacciner une grande partie du cheptel en deux semaines", croit le responsable lors d'une opération de vaccination organisée pour la presse dans un élevage de la campagne bourguignonne.
24 à 72h de livraison
"J'ai commandé mes doses lundi (12 août). Je les ai reçues en fin de semaine", renchérit Julien Pané, qui élève 450 brebis à Dampierre-en-Montagne (Côte d'Or). "Nos syndiqués ont été plutôt surpris de la rapidité de réception des doses", a ajouté le président du Syndicat départemental des éleveurs ovins, poussant ses brebis dans l'étable pour les faire piquer par le vétérinaire.
Mais, dans d'autres départements, des éleveurs se plaignent de lenteurs. "La situation est grave. Et pourtant on n'a pas de nouvelles concernant les vaccins", regrette auprès de l'AFP Yohann Sommé, président de la Fédération des éleveurs de moutons ardennais (Fema). "Moi, ça fait 10 jours que les premiers signes sont arrivés. Mes premières bêtes sont mortes de faim après dix jours de souffrance. Aujourd'hui, 25% de mes animaux sont malades", explique-t-il.
Interrogé, le ministère de l'Agriculture a assuré qu'il "faut compter 24 à 72 heures entre la commande des vaccins et leur livraison". "Les premières commandes passées la semaine du 12 août ont donc en très grande partie a priori été livrées", affirme-t-il.
(AFP)