"Le commandant en chef de la Révolution cubaine est décédé à 22 h 29 ce soir", a annoncé Raul Castro en lisant une déclaration sur l’antenne de la télévision nationale.
"L’organisation de l’hommage funèbre qui lui sera donné sera précisée" ultérieurement, a-t-il ajouté dans cette brève allocution conclue par un tonitruant : "Jusqu’à la victoire, toujours!" ("Hasta la victoria, siempre"), l’antienne bien connue du Comandante. Il a ensuite précisé que Fidel Castro serait incinéré samedi aux premières heures de la matinée.
Le "Lider Maximo", qui a tenu son île d’une main de fer depuis la révolution de 1959 et défié la superpuissance américaine pendant plus d’un demi-siècle, avait cédé le pouvoir à son frère Raul à partir de 2006 après une hémorragie intestinale.
Etat de santé faible
Il avait abandonné en avril 2011 ses dernières responsabilités officielles, en cédant son poste de premier secrétaire du Parti communiste de Cuba (PCC) à Raul, numéro deux du parti depuis sa fondation en 1965.
L’ex-président cubain avait totalement disparu des écrans cubains entre février 2014 et avril 2015, ce qui avait alimenté de nombreuses rumeurs sur son état de santé.
Mais depuis un an et demi, même si ses déplacements restaient limités, il avait recommencé à publier des « réflexions » et s’était remis à recevoir chez lui personnalités et dignitaires étrangers.
Son décès, qui survient à peine deux ans après l’annonce historique du rapprochement entre Cuba et les États-Unis, vient définitivement tourner la page de la guerre froide, qui a mené le monde au bord du conflit nucléaire lors de la crise des missiles d’octobre 1962.
(Source : AFP)