"Je tiens à souligner l’écoute et la disponibilité dont le ministre de l’Intérieur et ses services font preuve pour ce dossier. Avec mon collègue Cédric Perrin, je n’ai cessé de relayer la nécessité d’aboutir urgemment à une décision d’éloignement de cet individu qui représente une menace pour les habitants", indique dans un communiqué Olivier Rietmann, sénateur de la Haute-Saône et président de la délégation sénatoriale aux entreprises.
Cédric Perrin et Olivier Rietmann indiquent qu’ils "restent confiants" pour qu’une réponse rapide soit apportée à leur requête pour laquelle "ils n’ont cessé de se mobiliser", tiennent-ils à préciser.
Concernant Laurent Seguin, président du Conseil départementale de la Haute-Saône, il souligne que "cette situation aurait pu concerner n’importe quel maire de n’importe quelle commune de France" : "Chaque maire exerce ses fonctions dans le strict respect de la réglementation et ne peut s’opposer aux décisions prises par l’État en matière de sécurité nationale. À ce titre, Éric Houlley n’a commis aucune faute et a agi en conformité avec les obligations qu’exigent sa fonction", précise-t-il.
Enfin, il note que "l’instrumentalisation politicienne de cette affaire par le député de la deuxième circonscription de Haute-Saône est inadmissible" : "Éric Houlley a toujours exercé son mandat avec un engagement exemplaire et la volonté permanente de servir au mieux les intérêts de sa commune et de ses concitoyens. Il appartient à l’Etat de soutenir ses élus et surtout de trouver dans les meilleurs délais, une autre solution d’hébergement pour cet individu fiché S", conclut-il.
Âgé de 34 ans, fiché S, Karim Mohamed-Aggad est le frère de Foued Mohamed-Aggad, l'un des tueurs du Bataclan, mort lors de l'attentat du 13 novembre 2015 à Paris. Il a été condamné en mai 2017 à neuf ans de prison par la cour d'appel de Paris et incarcéré "pendant plus de 8 années", selon M. Bagard, pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", après un séjour en Syrie en 2013 et 2014.
Après avoir purgé sa peine, il a de nouveau été condamné à six mois de prison pour non-respect des mesures de surveillance qui lui étaient imposées. Il a été déchu de sa nationalité en novembre 2023 et placé au centre de rétention administrative de Metz, puis assigné à résidence à Lure fin juin 2024.
(maCommune.info avec AFP)