Prospère à l'économie locale
Née à l’initiative de la majorité de Claude Girard, les Mots Doubs étaient devenus au fil de ces quinze éditions l’un des plus grands salons littéraires français, trônant à la sixième place de ce type de manifestation.
"L’activité économique locale se trouvait confortée : celle des libraires, dont on connait les difficultés à survivre, mais aussi celle des hôteliers et restaurateurs. Enfin une partie du bénéfice des ventes de livres était reversée aux collèges des quartiers sensibles" déclare Claude Jeannerot. Pour lui, "après l’annonce en assemblée de la fin de la saison culturelle départementale, qui irriguait l’ensemble des territoires ruraux, c’est un nouveau coup dur pour la culture sur notre territoire".
L'ancien président du Conseil général du Doubs pointe du doigt la majorité qui "se réfugie derrière une compétence qui serait aujourd’hui partagée avec la Région pour justifier ce recul : cet argument n’a aucune réalité". Pour lui le département doit "rester maître de ses choix en matière culturelle".
Coût
Concernant "la politique de communication jugée trop onéreuse" Claude Jeannerot déclare "qu’il ne s’agit pas de communication" mais que "l’enjeu c’est la culture pour tous". Pour lui, la question est : "comment évaluer l’enrichissement intellectuel de toutes celles et ceux qui aux Mots Doubs pouvaient côtoyer des auteurs, et développer ainsi le goût des livres ?". Sans compter les retombées économiques et "l'image très dynamique sur notre territoire parce que ces auteurs devenaient des ambassadeurs permanents de Besançon et du Doubs…"
Une décision condamnée
Claude Jeannerot a conclu que "le groupe des élus socialistes et divers gauche condamne cette décision, dont l’impact culturel, économique et en termes de notoriété sera lourd, et s’insurge contre cette nouvelle gouvernance où les décisions sont prises avant consultation de l’assemblée délibérante" et souligne le manque de cohérence de "la majorité qui avait annoncé qu'elle privilégierait dans ses choix les actions porteurs de valeur ajoutée sur le plan économique".
"Se tirer une balle dans le pied"
Pour les élus du parti communiste de Besançon, cette annonce se résume à "se tirer une balle dans le pied". Pour eux, "le Conseil Départemental ne considère pas la culture comme une de ses priorités" balayant cet "élément primordial pour le bien-vivre ensemble". "Nous ne pouvons que regretter que la décision de son annulation n’ait pas été concertée. Peut-être que la réflexion avec les nouveaux élu-e-s départementaux et les partenaires aurait apporté une solution pour créer une nouvelle version de l’événement, supportable financièrement par le département ?" ont déclaré les élus du parti communiste de Besançon dans un communiqué au lendemain de l'annonce de l'annulation des Mots Doubs.
(Communiqué)