Ce calendrier des régionales pourrait être abordé mercredi après-midi lors d’une réunion des partis politiques à Matignon sur l’épidémie de Covid-19.
Lors des élections municipales, dont le premier tour avait eu lieu en mars, en pleine épidémie, avant un report du second tour fin juin, "on avait dit que puisque on peut aller acheter sa baguette de pain on peut donc aller voter. Certes. Sauf qu'une élection ce n'est pas que le jour du scrutin: c'est une campagne électorale, du porte à porte, des réunions publiques, des débats", a fait valoir M. Ferrand sur BFMTV et RMC.
Or "tout cela est impossible aujourd'hui et le sera très vraisemblablement dans les mois qui viennent. Donc si on veut bien admettre que les élections ce n'est pas simplement le jour du vote mais un moment de vie démocratique, alors il me semble que la sagesse devrait conduire au report de ces élections".
Il a en outre souligné qu'au moment où est mis en oeuvre le plan de relance, "les exécutifs en charge de l'investissement public local gagneraient à rester stables" pour pouvoir le déployer. Interrogé sur un report, il a répondu: "Je le souhaite". Mais il a dit n'avoir "pas de religion" sur la durée de ce report, "il faut en discuter".
Le président Emmanuel Macron "est en quête de consensus pour éventuellement décider" d'un report et il "sait très bien que le consensus sera silencieux" mais qu'"il y aura des querelles dès que la décision sera prise", a-t-il relevé. "Mais chacun doit être conscient au fond de lui" qu'en raison de l'épidémie "on ne pourra pas faire cette élection comme notre démocratie l'exige".
Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, avait annoncé mi-octobre qu'une commission associant "l'ensemble des forces politiques" allait étudier un éventuel report des élections départementales et régionales prévues en mars.
La décision doit être prise avant le début de la campagne officielle, soit "à la fin de l'année, début d'année 2021", avait-il précisé.
(AFP)