Six cents personnes, selon la préfecture, ont défilé mardi dans les rues de cette commune de 7.000 habitants au nord d'Auxerre, où la fermeture de l'usine, jugée non compétitive par la direction du groupe, a été annoncée lundi dernier au personnel.
"Quoi qu'il en coûtera M. Macron, il faut que Benteler Migennes reste active et au service de la filière automobile française", a lancé M. Montebourg devant le site, avant d'interpeller le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, sur Twitter: "saurez-vous prendre la mesure du sinistre et vous saisir du dossier ?".
"Quand on perd un établissement comme celui-ci, avec les emplois, les dégâts sur le territoire, les difficultés de reconversion, on sait les conséquences", a déclaré l'ancien ministre socialiste de l'Économie.
En juin, Benteler avait lancé une recherche de repreneurs. Le groupe allemand Mutares avait fait une offre qui n'a pas été retenue. Les syndicats dénoncent un projet de délocalisation de la production à l'étranger et les salariés, en grève, occupent le site.
Une réunion a eu lieu lundi en préfecture entre les services de l'Etat, la direction de l'usine, des élus locaux, les syndicats et des représentants de Mutares.
Benteler emploie près de 25.000 salariés à travers le monde pour un chiffre d'affaires de 6,3 milliards d'euros (2020). Selon un porte-parole, le site de Migennes, qui produit des châssis et des pièces mécaniques pour les constructeurs de voitures, perd "10 millions d'euros par an".
Je demande solennellement au gouvernement de se saisir de ce dossier et d’agir pour sauver l’usine Benteler. 400 emplois sont menacés à Migennes (89).
Lorsque j’étais ministre, nous avons sauvé de nombreuses usines. L’État peut beaucoup. Alors monsieur @BrunoLeMaire, agissez ! pic.twitter.com/Fc6cUI7yLF
— ? Arnaud Montebourg (@montebourg) November 23, 2021