En réponse à la décision du Tribunal de Commerce du 17 juillet 2015 qui avait placé la clinique de Montbéliard en liquidation judiciaire, le Préfet de la région Franche-Comté a mené depuis une semaine des concertations entre la société civile immobilière (SCI), propriétaire des murs de la clinique, et le groupe Dracy Santé, repreneur potentiel, en vue de trouver une "solution acceptable pour le maintien de l’activité de cet établissement de soins privé".
Le personnel et les patients au coeur des inquiétudes
Au terme de ces réunions (dont la dernière a eu lieu ce mardi 27 octobre 2015), aucun accord n'a pu voir le jour entre les deux parties intéressées.
Compte tenu de la décision de cessation d’activité prononcée ce mardi 27 octobre par le Tribunal de Commerce, les services de l’Etat s’efforceront de favoriser toute possibilité de reprise rapide des personnels concernés et mobiliseront l’ensemble des dispositifs prévus par la loi afin de garantir aux salariés un accompagnement renforcé dans les semaines qui viennent. Par ailleurs, une solution pour la poursuite des soins sera assurée pour les patients actuellement pris en charge par la clinique de Montbéliard.
Toutes les voies et moyens seront recherchés afin d’assurer une reprise d’activité de soins dans le secteur de l’agglomération de Montbéliard, l’Agence régionale de santé ayant pour sa part confirmé tout l’intérêt de conserver un accès à un établissement de soins privé attractif dans l’agglomération.
Des loyers trop élevés ?
Martial Bourquin, sénateur du Doubs, et Frédéric Barbier, député du Doubs, se sont exprimés au sujet de la fermeture de la clinique de Montbéliard : "nous regrettons profondément cette situation puisque c’est l’entêtement de quelques dirigeants de la SCI qui ont refusé de baisser le prix des loyers pour permettre la seule reprise. Ainsi, cet entêtement de la SCI coûte cher puisqu’il entraine la suppression d’un pôle de santé privé et de proximité essentiel dans le Pays de Montbéliard. "
Le sénateur et le député se sont dit "stupéfaits de l’échec des négociations, notamment avec l’arrivée du Conseil régional et de la Caisse des Dépôts et Consignations qui donnaient au projet toutes les chances de réussite" avant de poursuivre sur la priorité du replacement du personnel et des patients. "Les salariés doivent être protégés et ainsi une cellule spéciale doit se mettre en place sous l’autorité de Monsieur le Préfet pour qu’ils bénéficient de formation et intègrent prioritairement le futur établissement" ont-ils déclaré dans un communiqué.