L’homme, âgé de 45 ans, réalisait des séances d'épilation définitive au laser au niveau du maillot, dans le cabinet médical de son frère, en se faisant passer pour le médecin alors qu’il avait seulement un diplôme universitaire d’assistant en médecine esthétique. "Les victimes pensaient avoir affaire à un médecin, à aucun moment elles n’ont entendu le mot - assistant - dans ses propos", souligne Etienne Manteaux, procureur de la République lors d'une conférence de presse.
Les premiers faits se seraient déroulés en mars 2020. "Il a en effet admis qu’il avait commencé les séances d’épilation pour le compte de son frère en novembre 2019 alors qu’il n’a passé son diplôme qu’au cours de l’année 2020", rapporte le procureur. Les premières séances ont donc été réalisées avant même d’avoir un diplôme en la matière. Il avait comme formations antérieures celle de graphiste et celle de menuisier.
Des faits entièrement contestés
Les déclarations des 10 nouvelles plaignantes étant manifestement "criantes de vérité" selon le procureur, l’homme a été mis en examen supplétivement puisqu’en tout, 12 faits de violences sexuelles lui sont reprochés.
Les faits sont entièrement contestés par le quadragénaire. "Il reconnaît seulement un acte de pénétration sexuelle, mais il explique que pendant la séance, madame était consentante dans le cadre d’une relation de séduction qui s’était nouée entre eux, sans aucune intention malveillante puisque madame était d’accord pour qu’il y ait un acte de pénétration sexuelle", rapporte Etienne Manteaux.
Quant au frère de cet individu, il a rapidement été mis hors de cause. En revanche, un examen de la procédure sera réalisé par l'Ordre des médecins. Le cabinet médical est actuellement ouvert.
L’instruction se poursuit.