'Il faut en finir avec la culture du bronzage'

Publié le 07/08/2018 - 11:56
Mis à jour le 07/08/2018 - 11:56

Avec l’arrivée de l’été, la Ville de Besançon a relancé sa campagne de prévention des risques solaires, ce jeudi 5 juillet 2018. Et contre les cancers de la peau, le dermatologue bisontin Hervé Van-Landuyt a sa solution, loin de l’écran total : ‘en finir avec la culture du bronzage.’

« En Europe, et surtout en France, on est les seuls à se dire : tiens, c’est l’été, je vais aller me choper un cancer de la peau dans le Sud, puis le continuer dans  les îles, pour le finir au bord de la piscine… » Docteur Van-Landuyt, sur le bronzage

Aujourd'hui en France, plus de 120 000 cancers de la peau sont diagnostiqués chaque année. Le mélanome est d'ailleurs devenu en 2018 le 11e cancer le plus fréquent.

Pourtant, c'est un cancer "évitable" explique Cyril Devesa, adjoint délégué à la santé. "Ces morts et complications peuvent être empêchées, avec des changements de comportement simples vis-à-vis du soleil."

Parmi ces gestes :

  • Rechercher l'ombre et éviter le soleil entre 12h et 16h
  • Porter un tee-shirt, des lunettes et un chapeau
  • Protéger les enfants : les bébés ne doivent pas être exposés, ados et enfants sont particulièrement sensibles
  • Appliquer régulièrement de la crème solaire
  • Faire attention au bronzage "passif" : jardinage, sport, piscine… Par exemple, les agriculteurs ou travailleurs du btp sont particulièrement exposés

Le bronzage, fléau moderne

Et pour le dermatologue Van-Landuyt, bien connu des Francs-Comtois pour son combat contre les UV, un changement de culture est tout aussi nécessaire.

"En Europe, et surtout en France, on est les seuls à se dire : tiens, c'est l'été, je vais aller me choper un cancer de la peau dans le Sud, puis le continuer dans  les îles, pour le finir au bord de la piscine…" Pour lui, bronzage égale exposition "gratuite" aux UV. "Une automutilation." D'autant plus que "l'écran total n'existe pas, les UV passent quand même" assure le docteur.

"Il faut écarter cette mode de se dire que le bronzage, c'est joli. Ça pousse à reproduire un comportement tout à fait nocif pour le corps". Et une parfaite illustration de cette pensée se trouverait justement dans le monde de la mode, qui a "banni les mannequins trop bronzés de ses campagnes de pub." Comme pour l'anorexie et les mannequins trop maigres, mais cette fois, pour la "tanorexie", la dépendance au bronzage.

Des jeux pour prévenir les risques

Afin de toucher le public jeune, particulièrement sensible au soleil, la direction hygiène-santé de la Ville et l'ASFODER (association des dermatologues de Franche-Comté) organisent des animations sur différents sites "à risque" de la ville. Comme à la Malcombe et son "Vital' Eté", ou en centre de loisirs. Le principe : un jeu de l'oie où il faut récupérer le plus d'objets de la panoplie protégeant du soleil : lunettes, chapeau ou crème…

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

Une récente étude du CHU de Besançon soulève des inquiétudes envers les implants mammaires en silicone

En France, "environ 400 000 femmes sont porteuses d’implants mammaires en silicone suite à des chirurgies esthétiques ou reconstructrices" expose le CHU de Besançon dans un communiqué du 13 novembre 2025. Bien que couramment utilisés, ils peuvent néanmoins "susciter des inquiétudes quant à leur sécurité à long terme". Dans une étude récemment publiée dans la revue Biomaterials, le docteur Isabelle Pluvy, l’ingénieur de recherche Florelle Gindraux et leurs collaborateurs du CHU de Besançon, montrent que la présence de silicone au contact des tissus semble stimuler le système immunitaire et favoriser localement la présence d’inflammation chronique.

Numérique en santé : Dijon accueille les journées régionales les 13 et 14 novembre

Les journées régionales du numérique en santé se tiendront les 13 et 14 novembre 2025 au palais des congrès de Dijon. Organisé conjointement par l’Agence Régionale de Santé (ARS) et le GRADeS Bourgogne-Franche-Comté, l’événement vise à mobiliser l’ensemble des acteurs du territoire autour d’un numérique au service des pratiques, des organisations et des usagers.

Accès aux soins : 58% des habitants de Bourgogne-Franche-Comté insatisfaits

Le média de Radio France, Ici, a partagé ce mercredi 12 novembre 2025 les résultats de la consultation citoyenne "Ma commune, mon maire et moi" concernant l’accès aux soins en Bourgogne-Franche-Comté. Il ressort de ce sondage que 58% des habitants de la grande région ne sont pas satisfaits de l’accès aux soins là où ils vivent. 

Les Bourguignons Franc-Comtois vivent vieux mais en moins bonne santé que le reste de la France...

ÉTUDE INSEE • Selon une étude publiée le 4 novembre 2025 par l’Insee Bourgogne-Franche-Comté, la population régionale présente ”un état de santé plus dégradé qu’au niveau national”. Malgré une espérance de vie élevée, les habitants de la région sont davantage touchés par les maladies chroniques et la mortalité prématurée.

Cancer colorectal : les infirmières libérales de Besançon bientôt autorisées à remettre des kits de dépistage

Le cancer colorectal est la deuxième cause de cancer alors qu’il existe pourtant "un test de dépistage fiable, simple et rapide" juge la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) CaPaciTéS Besançon & Métropole. Dans le cadre d’une expérimentation inédite en France, elle lance ainsi un appel aux infirmières libérales à se former afin de pouvoir délivrer des kits de dépistage directement auprès de leurs patients. 

Le kiwi, un “super-fruit” à savourer pour allier plaisir et santé selon Valentine Caput

L'OEIL DE LA DIET' • En juillet 2025, l’Union européenne a fait du kiwi, le premier fruit à obtenir une "allégation santé". L’occasion parfaite pour notre diététicienne, Valentine Caput, de revenir sur l’intérêt de ce petit fruit aux grands bienfaits.

Dermatose : les exportations de jeunes bovins vont reprendre dans les zones indemnes

Le ministère de l'Agriculture a annoncé jeudi 30 octobre 2025 la reprise des exportations de bovins, suspendues pendant quinze jours pour éviter la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), qui continue toutefois de progresser dans les Pyrénées Orientales et dans le Jura où la suspension perdure.

“Le médecin légiste, c’est le médecin de la violence” : la chambre mortuaire du CHU de Besançon avec Dr Elisabeth Martin

Patricienne hospitalière depuis la fin de ses études en 2010, le Dr Elisabeth Martin dirige depuis mars 2024 le service de médecine légale et de victimologie du CHU de Besançon. Derrière les portes souvent fantasmées de ce service, c’est un métier méconnu, à la croisée du soin, du droit et de la justice, qu’elle nous décrit avec précision et humanité.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 13.29
légère pluie
le 15/11 à 15h00
Vent
4.3 m/s
Pression
1010 hPa
Humidité
80 %