Au mois d'octobre en voyant son plein de carburant à 118 euros, Frabrice Shlegel, 45 ans, lance le 10 octobre 2018 sur sa page Facebook un appel au blocage de "toutes les artères" des rues de Dole.
Une semaine plus tard, ce père de famille de 45 ans et promoteur immobilier, lance un groupe sur le réseau social, baptisé "de l'essence de la contestation" pour "structurer le mouvement" et "partager des informations". Ils sont rapidement 30.000 sur le réseau social.
Le 2 novembre 201, bien avant la première manifestation nationale du 17novembre, 500 véhicules conduits par des particuliers, des entrepreneurs, des chauffeurs de taxis et des agriculteurs mènent une opération escargot le 2 novembre à Dole, jusqu'à la sous-préfecture. "Halte au racket", proclamaient déjà les calicots de ce galop d'essai.
"Cela fait des années qu'on nous méprise, des années que l'on fait preuve de condescendance à notre égard. Il est temps que nous, le petit peuple non-syndiqué, apolitique, se lève" lançait au début du mouvement Fabrice Schlegel qui se dit "plutôt de droite" et "libéral".
Samedi 22 décembre 2018, cinq semaines après le début du mouvement des Gilets Jaunes dans toute la France, celui qui a été élu référent départemental dans le Jura le 5 décembre dernier, raccroche. "Je me suis trompé sur la tournure du mouvement, sur les valeurs que je voulais apporter : respect, solidarité, tolérance...Aujourd'hui nous sommes plutôt dans la haine, l'irrespect et la division regrette-t-il dans un message posté sur sa page Facebook samedi vers 15h40. "J'ai vécu une vraie aventure basée sur l'Humanisme. Elle a été formidable : du spéculatif à l'opératif. Il est probable, que je m'insurge très vite contre cet état injuste...ce système décadent 😉 mais plus surement, je monterai une association qui aidera les plus fragiles d'entre nous. C'est mon devoir, c'est notre devoir. Pas de blabla, du concret."