Eyad Al-Arfi a été remis aux autorités suisses le 1er décembre 2017, selon une source judiciaire. Son avocat, Dimitri Debord, a confirmé l'information à l'AFP.
En mars 2017, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles avait donné son feu vert à l'extradition de cet homme de 55 ans. Et son droit d'asile avait été supprimé par l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) dans la foulée, avait indiqué son avocat à l'AFP en avril.
Le diplomate avait été poursuivi pour le viol à Genève en 1997 d'une femme de 60 ans qu'il avait également torturée. Les autorités helvétiques avaient demandé la levée de son immunité diplomatique, mais l'homme avait entretemps été rappelé par le gouvernement syrien.
Arrêté une première fois en Allemagne en 1998, Eyad Al-Arfi avait alors été remis à la Suisse. Mais libéré sous caution, il avait pris la fuite et avait été condamné par contumace en 2001 à 13 ans de prison par la justice suisse. L'ancien diplomate a finalement été interpellé en décembre 2016 à Versailles où il résidait sous une fausse identité, avec sa femme d'origine syrienne et leurs enfants.
Placé en détention à Bois-d'Arcy (Yvelines), l'homme avait tenté de se suicider en ingérant des antidépresseurs après l'annonce du feu vert donné par la cour d'appel à son extradition. "Il est extrêmement éprouvé par ce passé qui le rattrape et auquel il croyait échapper en construisant une nouvelle vie familiale en France", a indiqué son avocat à l'AFP lundi.
(Source AFP)