Selon Besançon maintenant, présidé par Ludovic Fagaut, "plonger la ville dans le noir risque de rendre encore plus difficile l’identification des auteurs de faits de violences" comme ceux survenus dans la nuit de jeudi 24 à vendredi 25 novembre dans le quartier Planoise.
"Il est primordial d’agir encore et encore en renfortçant la vidéo protection sur tous les quartiers et notamment celui de Planoise. Ce quartier en question ne doit pas devenir une zone de non droit", affirme le groupe d’opposition.
À ce jour, les quartiers concernés par l’extinction de l’éclairage public sont :
- Le 30 novembre à 23 h 00 : l’extinction se fera à Velotte, Chaudanne, Chapelle-des-Buis ;
- Le 14 décembre à 23h00 s’ajoutera le quartier des Prés de Vaux - Bregille ;
- Le 16 janvier à 23h00, puis les quartiers Point du jour, Barre aux Chevaux, Montboucons et Tilleroyes en plus.
"Éteindre l’éclairage public peut renforcer le sentiment d’insécurité qui est déjà bien ancré partout en ville"
Si Besançon maintenant comprend la nécessité de réfléchir sur les économies d’énergies, "nous devons être très vigilants pour que cela ne se fasse pas au détriment de la sécurité des Bisontins." Ses membres expliquent qu'"éteindre l’éclairage public peut renforcer le sentiment d’insécurité qui est déjà bien ancré partout en ville comme en témoignent les épisodes de violences de ce week-end où des tirs ont eu lieu à la kalachnikov. N’oublions pas non plus l’insécurité bien présente pour la gente féminine comme le montre par exemple cette jeune femme de vingt ans agressée dans la nuit de mercredi à jeudi rue des Granges par trois hommes. Ces agressions peuvent laisser des séquelles physiques mais aussi psychologiques."
Dans son communiqué, le groupe affirme que "dans les quartiers dont la municipalité souhaite éteindre l’éclairage, l’insécurité est tout aussi présente comme par exemple dans le quartier des Tilleroyes où un homme a été blessé par balle suite à plusieurs coups de feu tirés le 20 août vers 1 heure du matin."
Besançon maintenant demande que "soit adopté le concept de détection de mouvement pour éclairer et rendre sécurisant" les espaces publics, et pose une question : "en plus du déploiement de la vidéosurveillance, que nous demandons mais qui s’oppose au refus idéologique de la municipalité, nos caméras seraient-elles toutes opérationnelles de nuit sans éclairage ?"