La gendarmerie a mis sous scellés le bâtiment mardi matin. L'ensemble des machines, la matière première et les travaux de couture en cours ont été saisis.
La petite coopérative a un mois pour payer ou prouver que ces biens ne lui appartiennent pas, comme elle l'affirme, sans quoi ils seront vendus aux enchères pour payer les dettes de WTC.
"Nous sommes traités pire que des criminels. La loi est impitoyable pour les faibles et douce pour les forts", a commenté, abattue, la directrice artistique de WTC, Carmen Colle. La société luronne avait été condamnée fin juillet par le tribunal de Vesoul à quitter son atelier avant le 5 septembre, la justice considérant qu'elle occupe les locaux "sans titre ni droit".
Depuis cette date, la compagnie est soumise à une astreinte de 500 euros par jour. Elle doit aussi verser une indemnité d'occupation des lieux de 11.500 euros mensuels à compter du 1er avril 2011, jusqu'à la date de libération effective des lieux. WTC a fait appel.
Les salariés refusaient de partir, espérant une régularisation de leur situation. World Tricot ne s'est jamais relevé de son bras de fer contre le géant du luxe Chanel, qu'il accusait de contrefaçon. Déboutée par la justice en décembre 2009, la PME avait été liquidée en juillet 2010, avant de renaître sous une nouvelle forme juridique, World Tricot Cie. Les locaux ont été estimés par un organisme habilité à 700.000 euros, selon Mme Colle.
(source: AFP)