Vendredi vers 9 h 30, une violente explosion au gaz avait soufflé un immeuble du quartier de la gare, blessant quinze personnes, dont deux très gravement, parmi lesquelles un quinquagénaire soupçonné d'avoir causé le drame en tentant de se suicider. Quatre autres personnes ont également subi un choc psychologique, a précisé M. Tarrare, en revoyant donc en légère baisse le dernier bilan de la préfecture (19 personnes touchées au lieu de 20).
Le pronostic vital du responsable présumé, transféré à Metz dans un service pour grands brûlés, ne "serait plus engagé", a précisé la procureure. Son état de santé n'a toutefois pas permis aux enquêteurs de la sûreté départementale de procéder à son audition. Dès vendredi, le "comportement suicidaire" du quinquagénaire, déjà pris en charge par la police quelques jours auparavant après une tentative de suicide, avait été présenté comme la cause probable de l'explosion par le parquet.
"Quand il a été sorti des décombres, l'homme a raconté spontanément être responsable de l'explosion au gaz", avait déclaré à la presse le vice-procureur Jean-Luc Chemin. Selon un voisin, Walid Ben Habib, 19 ans, il se sentait "très mal après un chagrin d'amour". Selon Mme Tarrare, une information judiciaire sera ouverte mardi pour "destruction volontaire par moyens dangereux ayant entraîné des ITT inférieures ou supérieures à 8 jours". La peine encourue peut aller jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle.
La déflagration ayant causé d'importants dégâts matériels alentour, "de nombreuses victimes de préjudices matériels périphériques sont encore à identifier", a ajouté la procureure.