Après avoir été autorisé à quitter l'hôpital, le quinquagénaire a été déféré devant un juge d'instruction dijonnais qui lui a notifié sa mise en examen pour "destructions volontaires par moyen dangereux ayant entrainé des ITT inférieures et/ou supérieures à 8 jours", a précisé la procureure dans un communiqué.
L'homme, qui encourt jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle, a ensuite été écroué. Le 16 septembre, vers 9H30, une violente explosion au gaz avait soufflé un immeuble du quartier de la gare, blessant quinze personnes, dont deux très grièvement, parmi lesquelles le quinquagénaire soupçonné d'avoir causé le drame en tentant de se suicider. Ce dernier avait été transféré dans un service pour grands brûlés à Metz.
Quatre autres personnes avaient également subi un choc psychologique. Quelques heures après les faits, lors d'une conférence de presse, le vice-procureur Jean-Luc Chemin avait déclaré que l'homme avait "raconté spontanément être responsable de l'explosion au gaz" au moment où les secours l'ont sorti des décombres.
"Quelques jours auparavant", il avait déjà été pris en charge par la police après une tentative de suicide, avait ajouté M. Chemin. Un voisin, Walid Ben Habib, 19 ans, avait confié de son côté que l'homme se sentait "très mal après un chagrin d'amour". L'explosion a soufflé l'immeuble qui comprenait 26 logements, dont plusieurs ont été complètement détruits, causant également d'importants dégâts matériels alentour, notamment des bris de vitres.
(AFP)