Malgré un large soutien, l'examen de la proposition de loi ouvrant un droit à "une fin de vie libre et choisie" du député Olivier Falorni n'a pu aller à son terme face à des milliers d'amendements et un temps contraint, du fait de l'arrêt des échanges à minuit.
Les travaux n'ont ainsi pas dépassé l'article premier, et risquent de rester lettre morte si un autre groupe politique ou bien le gouvernement ne l'inscrit pas sur son temps d'ordre du jour.
"Le débat mérite d'avoir lieu, ça ne fait aucun doute" mais il a "besoin de temps", sur un sujet aussi "sensible", a estimé jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran devant les députés.
Il a cependant promis une meilleure application de la loi française actuelle, dite Claeys-Leonetti, adoptée en 2016, qui prévoit une sédation profonde et continue pouvant mener à la mort, mais sans euthanasie active.
"Je crois qu'il nous faudra avancer sur le sujet de la fin de vie" mais "un tel sujet doit nécessairement s'inscrire dans un débat sociétal de fond sur l'accompagnement de la fin de vie, sur l'aide active à mourir et sur les limites à y mettre", a aussi déclaré le patron des députés LREM Christophe Castaner.