Le meeting de La France insoumise s’est déroulé dans une salle comble acquise à la cause de celui pour qui les partisans avaient spécialement fait le déplacement. Présents en masse bien avant l’ouverture des portesn ils étaient près d’un millier à célébrer le retour à Besançon de Jean-Luc Mélenchon.
Engagé dans la campagne de Manon Aubry, tête de liste de l’Union populaire pour les Européennes, l’ancien député est venu soutenir la candidate bisontine aux élections européennes, Séverine Véziès. Durant un discours d’une dizaine de minutes, la candidate en 13e position sur la liste de Manon Aubry, s’est décrite comme "le porte-bonheur de cette liste". Rappelant ses origines de "fille de la Peuge", la Bisontine a énoncé les combats qu’elle souhaite mener au sein du parlement européen comme la défense des services publiques "dont la Bourgogne-Franche-Comté, la région la plus rurale de France, est particulièrement frappée" par les déserts médicaux. "Je sais d’où je viens, pour qui et pour quoi je me battrai le 9 juin" a-t-elle conclu sous les applaudissements.
Après deux brèves interventions d’Anthony Smith, autre candidat de la liste LFI et de la députée insoumise Aurélie Trouvé, Jean-Luc Mélenchon est à son tour monté sur scène pendant près de deux heures. "Tout le monde sait l’effet que ça me fait d’être à Besançon, pas loin de ma fac", a annoncé en préambule le leader LFI tout en se remémorant ses souvenirs bisontins. Avant sa venue au Kursaal, il a dit être allé se recueillir sur la tombe de Charles Piaget, syndicaliste et figure emblématique du mouvement social chez Lip dans les années 70.
Les jeunes, principale cible de LFI
Le fondateur de La France insoumise s’est ensuite rapidement adressé aux jeunes à qui il a dédié cette soirée passée dans sa "ville de militantisme où j’ai gagné mes premières élections". "Toi qui as commencé avec le pied dans la porte, je te dédis la soirée, puisse ta vie entière suivre le même fil. Puisses-tu avoir la chance et le bonheur que nous avons eu nous de pouvoir y consacrer notre existence", a déclaré Mélenchon.
Accompagné sans cesse des applaudissements des partisans, et dans un discours qui prenait parfois l’allure de candidature présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a abordé de nombreux thèmes dont des sujets délicats comme le "refus du racisme et de la haine religieuse", notamment en citant des sujets actuels comme le cas de la Palestine et du "colonialisme" en Nouvelle-Calédonie. Guerre, changement climatique qu’il estime d’ailleurs "irréversible", travail et Europe, le leader LFI a tour à tour énoncé ces "questions de la gauche". Questions que les Insoumis promettent de régler "une par une, dans l’ordre, avec méthode, jusqu’à ce qu’on arrive au pouvoir démocratiquement", à condition bien sûr que les électeurs leur accordent cette "force de tout changer".